La pêche au thon rouge en Tunisie attire une attention particulière cette année, avec l’instauration de nouvelles règles et quotas qui impactent l’organisation traditionnelle du secteur.
Alors que la saison est officiellement fixée du 26 mai au 1er juillet 2025, les mesures prises par les autorités suscitent des réactions parmi les professionnels de la pêche.
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Une saison encadrée par des règles strictes
Les autorités de tutelle ont publié un décret réglementant la pêche du thon rouge, définissant précisément la saison autorisée et les quotas individuels attribués aux unités de pêche. Ces quotas sont calculés en tonnes et limitent la quantité maximale que chaque bateau peut capturer.
La réglementation interdit également la mise en quarantaine de thons pesant moins de 30 kg ou mesurant moins de 115 cm, conformément aux recommandations internationales visant à préserver les stocks. Deux groupes distincts ont été établis : un groupe principal fixe composé de 61 unités de pêche disposant de licences et quotas depuis plusieurs années, et un groupe complémentaire variable, constitué d’unités de pêche ciblant d’autres espèces mais pouvant demander un quota de thon rouge.
Des réactions au sein de la communauté des pêcheurs
Ces nouvelles dispositions ont provoqué des réactions notables, notamment dans le port de Téboulba où les pêcheurs ont récemment réclamé une révision des mesures.
Ils expriment des réactions particulièrement au niveau de la complexité de la répartition des quotas et la gestion des autorisations, qui selon eux, impactent certains acteurs du secteur. Une commission spécialisée a été mise en place pour examiner les demandes de quotas et fixer le prix du kilogramme de thon rouge, mais les pêcheurs réclament davantage d’équité dans l’attribution des droits de pêche.
Un secteur aux enjeux économiques majeurs
Malgré une part réduite dans les captures totales en Méditerranée, le thon rouge conserve une importance économique significative pour la Tunisie. Le quota national a récemment été porté à 3000 tonnes, ce qui représente une augmentation significative.
La qualité du thon tunisien est reconnue à l’export, particulièrement vers les marchés asiatiques où la demande pour le sushi et le sashimi reste élevée. La Tunisie se positionne ainsi comme le troisième pays méditerranéen en matière de technique d’engraissement du thon rouge, après l’Espagne et Malte, ce qui valorise commercialement cette ressource. Par ailleurs, des aides financières spécifiques sont mises en place pour soutenir les pêcheurs durant les périodes de repos biologique imposées.
La pêche au thon rouge en Tunisie illustre les réactions entre la nécessité de préserver une ressource précieuse et les attentes économiques des professionnels du secteur. La mise en œuvre des nouvelles règles et la gestion des quotas restent au cœur des débats, alors que la saison 2025 s’annonce décisive pour l’avenir de cette activité maritime.
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