🕌 Ce texte marque le début d’une série d’articles publiés chaque vendredi, mettant en lumière les parcours de célèbres convertis à l’islam et les raisons qui ont nourri leur cheminement — souvent marqués par des découvertes comme celle-ci.
Longtemps considérée uniquement comme un acte spirituel, la prière musulmane (salat) attire aujourd’hui l’attention de la communauté scientifique pour ses impacts positifs sur la santé.
Les cinq prières quotidiennes, effectuées à des moments bien définis de la journée, combinent des postures physiques, des moments de concentration mentale et un rythme respiratoire coordonné, qui évoquent les bénéfices du yoga ou de la méditation pleine conscience.
Mais contrairement à ces pratiques souvent modernes, la salat est pratiquée depuis plus de 14 siècles.
Des mouvements physiologiquement bénéfiques
Une étude parue en 2017 dans The Journal of Physical Therapy Science (Khan et al.) a mis en évidence que les mouvements de la prière islamique favorisent la flexibilité musculaire, l’équilibre postural et la circulation sanguine. L’enchaînement des gestes – station debout (qiyam), inclinaison (ruku), prosternation (sujûd) et assise (jalsa) – stimule différentes zones musculaires, tout en prévenant certaines douleurs articulaires.
D’autres recherches, comme celle du Dr Raheel Patel (International Journal of Research in Medical Sciences, 2021), confirment que ces postures réduisent la tension musculaire, favorisent le retour veineux et contribuent à la santé des disques intervertébraux. La prosternation prolongée, en particulier, aurait des effets proches de la posture « Balasana » en yoga, connue pour ses vertus apaisantes sur le système nerveux.
Une méditation active au service du bien-être mental
Le Centre médical de l’Université de Malaisie a mené une étude (2016) analysant l’effet des prières sur le stress. Le résultat ? Une baisse significative du cortisol (hormone du stress) chez les pratiquants réguliers. La synchronisation entre mouvement, récitation coranique et respiration consciente agirait comme une forme de méditation guidée.
Une méta-analyse de 2023 (Frontiers in Psychology) portant sur différentes pratiques religieuses a placé la salat parmi les rituels ayant le plus fort impact positif sur le système nerveux autonome, avec des effets comparables voire supérieurs à certaines techniques de relaxation occidentales.
Le secret des 5 fois par jour
Pour ceux qui s’interrogent sur le sens profond de la prière islamique, pratiquer cinq fois par jour peut sembler contraignant. Pourtant, la science commence à en dévoiler la pertinence insoupçonnée.
Plusieurs études récentes ont mis en évidence les bénéfices physiologiques, neurologiques et émotionnels des mouvements répétés du salat : flexions, prosternations et stations droites activent la circulation sanguine, assouplissent les articulations, régulent la respiration et stimulent le système nerveux parasympathique, celui-là même qui favorise la détente et la récupération (voir Khalil et al., 2017, Journal of Religion and Health ; Ahmed et al., 2013, Pakistan Journal of Medical Sciences). Espacées dans la journée, ces pauses sacrées structurent le temps, recentrent l’individu, réduisent le stress et améliorent la qualité du sommeil (Raof et al., 2016).
Contrairement aux clichés, cette pratique répétée n’est pas un fardeau mais une forme d’ancrage holistique – corps, cœur, esprit – dans un monde en perte de repères.
Pour ceux qui réfléchissent, qui doutent ou qui cherchent une harmonie intérieure, ces rendez-vous réguliers avec le divin sont peut-être le secret le plus simple et le plus accessible pour redonner du sens à chaque jour.
Pourquoi c’est intriguant pour la science ?
Parce que des millions de personnes dans le monde font ces gestes sans savoir qu’ils sont « bons » pour leur corps.
Parce que les bénéfices sont comparables à des techniques modernes validées (yoga, étirements, méditation).
Parce que cela soulève une question fascinante : et si la prière avait été aussi conçue pour entretenir le corps ?
Les postures codifiées de la salat n’ont jamais été élaborées selon une logique biomécanique ou médicale. Pourtant, elles présentent une efficacité fonctionnelle comparable à des exercices recommandés en kinésithérapie.
Ce parallélisme entre une prescription spirituelle et des effets physiologiques mesurables interroge les chercheurs : simple coïncidence ou sagesse ancestrale intuitivement connectée aux lois du corps humain ?
De plus, contrairement aux exercices physiques classiques, la prière se pratique avec intention, concentration et régularité : autant de facteurs renforçant ses bénéfices holistiques.
Réflexion
Ce que d’aucuns réduisent à un rite religieux routinier pourrait bien receler un véritable trésor de santé, confirmé par les outils modernes de la science. Mais au-delà des bienfaits physiques ou mentaux, ce constat pose une question plus vaste : et si l’on prenait enfin le temps d’étudier objectivement les pratiques spirituelles ?
Beaucoup de critiques sur l’islam se fondent sur des à-peu-près, des préjugés ou des déformations. Ceux qui prennent la peine d’étudier le Coran ou d’observer les pratiques musulmanes avec rigueur changent souvent de perception.
Car le miracle de l’islam, contrairement à d’autres traditions, est offert à tous et repose sur une clarté inégalée : un livre qui traverse les époques, à la fois immuable et continuellement révélateur.
Top études référencées :
Khan, N. et al. (2017). “Effect of Islamic prayer (Salat) on physical fitness.” Journal of Physical Therapy Science.
Patel, R. (2021). “Postural benefits of Salat on spinal health.” International Journal of Research in Medical Sciences.
Universiti Malaya Medical Centre Study (2016).
Frontiers in Psychology (2023), Meta-analysis on spiritual practices and autonomic nervous regulation.
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