La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) englobe l’ensemble des pratiques mises en place par les entreprises pour intégrer les préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans leurs activités commerciales et leurs interactions avec toutes leurs parties prenantes. Elle est devenue un concept incontournable dans le paysage économique mondial, jouant un rôle crucial dans le développement durable des entreprises et des sociétés.
En Tunisie, ce concept prend une importance croissante, non seulement en tant que catalyseur de la performance économique, mais aussi comme un vecteur de progrès social et environnemental. Les enjeux de la RSE au pays sont multiples : amélioration des conditions de travail, protection de l’environnement, promotion de l’égalité des genres, contribution au développement local, etc.
Engagement renouvelé
Le Conseil du Marché Financier (CMF) vient de publier les résultats d’une étude sur les pratiques RSE des sociétés cotées à la Bourse de Tunis basée sur une enquête statistique.
L’objectif de cette enquête est de dresser un état des lieux des pratiques RSE au niveau des 20 sociétés cotées à la BVMT, représentant la plus grande capitalisation boursière. D’après les informations collectées, l’engagement desdites sociétés en matière de RSE est assez satisfaisant se traduisant notamment par la consécration de stratégie RSE dynamique et des dotations allouées en faveur des programmes et projets RSE adoptés.
Les résultats recueillis de cette enquête, ont révélé que toutes les sociétés ayant répondu à l’enquête se considèrent comme exposées à un risque RSE, soit du fait que leur activité est significativement impactée par le changement climatique, l’épuisement des ressources, la dégradation de l’environnement et les problématiques sociales soit parce qu’elles traitent avec des sociétés à l’étranger, ou font de l’export, et pourraient de ce fait être impactées par la directive européenne sur le devoir de vigilance autour de la responsabilité des entreprises européennes vis à-vis de leur chaine d’approvisionnement.
Série d’incitations
En outre, il ressort des entretiens avec les responsables RSE des sociétés cotées, que la règlementation pourrait constituer un levier important du développement de la RSE à travers notamment un cadre juridique adéquat tenant compte de textes d’application de la loi 2018-35 du 11 juin 2018 relative à la responsabilité sociétale des entreprises, permettant la mise en place et la concrétisation des objectifs de la RSE prévus par la loi 2018-35 susvisée et tenant compte de mesures plus strictes en rapport avec le reporting RSE.
Par ailleurs, il est à rappeler que les autorités publiques en Tunisie, ont prévu une série d’incitations en faveur de la durabilité. Ces incitations sont présentées au niveau de la fiche thématique du CMF relative aux incitations financières et fiscales en faveur de l’économie verte, bleue et circulaire et de développement durable. Ces dispositifs mériteraient d’être renforcés par l’instauration de nouvelles mesures et avantages en vue de la mobilisation de ressources en faveur de la RSE, qui pourraient, jouer un rôle prépondérant dans l’implication des sociétés tunisiennes à mettre en place leur propres démarches RSE.
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