Energie

La Tunisie, terre d’opportunités pour les énergies renouvelables : 500 MW solaires signés avec des investisseurs étrangers

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La Tunisie poursuit sa transition énergétique avec détermination. Ce jeudi 27 mars 2025, Wael Chouchane, secrétaire d’État chargé de la Transition énergétique, a réaffirmé l’engagement de l’État tunisien en faveur du développement des énergies renouvelables. Dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm, il a mis en avant les atouts du pays et détaillé les nouveaux projets en cours.

La priorité du gouvernement est claire : réduire un déficit énergétique qui s’élevait à 59 % à la fin de l’année 2024. Ce déséquilibre pèse lourdement sur les finances publiques en raison du coût du soutien aux produits énergétiques et de son impact sur la balance commerciale. Pour y remédier, la Tunisie mise sur une stratégie ambitieuse axée sur l’augmentation de la production nationale d’électricité, notamment à partir de sources renouvelables.

Depuis l’adoption, en 2015, de la loi autorisant la production d’électricité à partir des énergies renouvelables, le pays a progressivement mis en place un cadre réglementaire incitatif et signé plusieurs accords de partenariat avec des entreprises internationales. Ces efforts ont permis de concrétiser plusieurs projets d’envergure.

Dernier exemple en date : la signature de contrats avec quatre entreprises étrangères pour la réalisation de centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 500 mégawatts. Ces projets, qui s’inscrivent dans le cadre de contrats de concession avec des investisseurs japonais, norvégiens et français, devraient entrer en service dans un délai de deux ans. Ils permettront de générer un revenu annuel estimé à 200 millions de dinars.

Les contrats prévoient une vente de l’électricité produite à la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG), sur une durée de 25 ans. À noter que le meilleur tarif obtenu pour l’électricité solaire dans ce cadre est particulièrement compétitif, à hauteur de 99 millimes par kilowattheure.

Au-delà des grands projets, le secrétaire d’État a souligné l’essor de la production d’électricité autonome, en particulier pour les entreprises de toutes tailles, qui bénéficient désormais d’un cadre réglementaire plus clair et favorable. Il a également annoncé que le cahier des charges encadrant l’installation des infrastructures de recharge pour véhicules électriques est finalisé, en collaboration avec les parties concernées. Cette avancée marque une nouvelle étape vers le développement de la mobilité électrique en Tunisie.

En misant sur ses ressources naturelles abondantes et une législation modernisée, la Tunisie entend se positionner comme une destination de choix pour les investissements dans les énergies renouvelables, tout en réduisant sa dépendance énergétique.

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