Le récent déplacement d’une délégation de jeunes marocains en Israël a déclenché une vive polémique au Maroc. Cette visite intervient alors que la bande de Gaza et la Cisjordanie subissent des offensives militaires intensives de la part de l’armée israélienne.
Une visite controversée
Au plus fort des offensives israéliennes sur Gaza, une délégation marocaine s’est rendue en Israël pour rencontrer plusieurs responsables, dont le président de la Knesset, Amir Yohanna, et Meir Ben-Shabbat, à la tête de l’Institut Misgav pour la sécurité nationale et la stratégie sioniste.
L’institut a déclaré que cette délégation, composée de jeunes influents, d’universitaires et de militants associatifs, était présente en Israël dans le cadre de l’Association Charaka, qui œuvre pour la paix entre Israël et les pays signataires des Accords d’Abraham.
La visite visait à discuter de l’avenir de la normalisation des relations à la lumière de la guerre en cours à Gaza. Les membres de la délégation ont exprimé leur soutien à Israël contre le Hamas, et ont été impressionnés par le discours en dialecte marocain fluide du président de l’institut.
Réactions au Maroc
Cette visite a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux, notamment en raison du contexte des offensives israéliennes qualifiées de génocidaires à Gaza, où près de 40 000 personnes ont été tuées, en majorité des femmes et des enfants. L’Observatoire marocain contre la normalisation a dénoncé la délégation, dirigée par Fayçal Marjani Smires et Youssef Azhari, pour sa collaboration avec ce qu’ils considèrent comme la propagande sioniste.
L’association Charaka, quant à elle, avait précédemment condamné l’opération du Hamas contre les colonies israéliennes, qualifiant le mouvement de « terroriste » et de « nazi ». Certains membres de la délégation s’étaient déjà rendus en Israël en avril dernier, dans le cadre d’un programme visant à promouvoir la tolérance en faisant connaître l’Holocauste dans le monde arabo-musulman.
Contexte international
Pendant ce temps, Israël continue ses attaques sur Gaza et la Cisjordanie, refusant les appels internationaux à un cessez-le-feu immédiat et à l’autorisation de l’entrée de l’aide humanitaire. Tel-Aviv persiste également à ignorer les avis de la Cour internationale de justice, qui a ordonné la fin des attaques sur Rafah.
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