Tunisie

L’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd : le procès de l’imam accusé de financements étrangers reporté

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La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière au tribunal de première instance de Tunis a décidé, ce mercredi 13 mars 2025, de reporter le procès d’un imam accusé d’avoir reçu des financements étrangers, dans le cadre de l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd.

Le report a été accordé à la demande de la défense, et la prochaine audience a été fixée pour le mois d’avril 2025.

Un suspect clé dans un dossier explosif

L’imam en question fait l’objet d’une interdiction de voyage et a été officiellement déféré devant la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme. Il est jugé aux côtés de l’ancien procureur de la République, Bachir Akremi, et d’un troisième accusé.

L’enquête a révélé que l’imam aurait reçu des transferts financiers suspects en provenance de l’étranger, une accusation qui s’inscrit dans le dossier complexe de l’assassinat du leader de gauche Chokri Belaïd en février 2013. Ce dossier, considéré comme l’un des plus sensibles de l’histoire politique récente de la Tunisie, a donné lieu à plusieurs enquêtes et poursuites judiciaires.

Une affaire qui continue de secouer la Tunisie

L’assassinat de Chokri Belaïd, figure emblématique de la gauche tunisienne et opposant farouche aux islamistes, avait plongé le pays dans une crise politique majeure. Près de 12 ans après les faits, l’affaire continue de faire l’objet de nouvelles révélations et de poursuites judiciaires visant d’anciens responsables de l’État et des figures religieuses accusées d’implication indirecte dans ce crime.

Le report du procès de l’imam maintient le flou sur l’issue de cette affaire, alors que la justice tunisienne est sous fortes pressions politiques et médiatiques pour faire toute la lumière sur les commanditaires et les circuits de financement en lien avec l’assassinat.

Le prochain verdict pourrait apporter de nouvelles révélations sur l’implication de certains réseaux islamistes et la gestion controversée du dossier par la justice tunisienne ces dernières années.

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