En janvier dernier l’Algérie a raflé deux gros contrats au Niger, la construction d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique, par les soins de la Sonatrach. On a appris hier mercredi 26 février qu’Alger offrira gracieusement au Niger une grande centrale électrique. Un geste qui renforce la coopération énergétique avec ce pays du Sahel et scelle la réconciliation après la brouille diplomatique consécutive au coup d’Etat du 26 juillet 2023 et la destitution du président Mohamed Bazoum.
Cette centrale électrique aux capacités de production très importantes sera cédée à la société nigérienne d’électricité, Nigelec. Le don a été officialisé en marge de la visite de travail de 2 jours à Niamey d’une délégation de la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz), conduite par le PDG, Mourad Adjal.
Ce déplacement s’inscrit «dans le cadre de l’engagement de l’Algérie à renforcer la coopération économique et technique avec le Niger à travers des projets concrets visant à soutenir la sécurité énergétique de ce pays frère», a fait savoir la Sonelgaz dans un communiqué publié hier.
Dans la même journée la compagnie algérienne a officialisé «la signature d’un mémorandum d’entente avec la directrice générale de Nigelec, Mme Fati Abarchi», conformément aux orientations fixées par l’exécutif. Ce document englobe, d’après la même source, une kyrielle de clauses qui fixent le partenariat entre les deux parties pour cheminer vers de nouveaux horizons dans le développement.
Les deux pays ont jeté les bases d’une coopération plus globale pour leurs intérêts communs et leur rayonnement économique dans la région. Alger a fait don de cette centrale électrique pour aider Niamey à solutionner les problèmes auxquels il fait face dans l’approvisionnement des citoyens en énergie, a indiqué la société nationale algérienne.
Mais le partenariat entre les deux sociétés va encore plus loin, il prévoit «l’accompagnement du développement du réseau de transport et de distribution au Niger», dit le document paraphé par les deux pays. Il est aussi question de donner un coup de main dans «la formation, en présentiel et à distance (par voie électronique)» dans les secteurs de la production d’électricité dont les énergies renouvelables, du transport et de la distribution d’électricité, a ajouté le communiqué de Sonelgaz.
L’Algérie clairement met un grand coup d’accélérateur sur le continent, après son succès lors de la dernière élection à l’Union africaine pour pourvoir un poste clé. Parallèlement les autorités algériennes foncent vers la Zone de libre-échange continentale (ZLECAF), avec 9 pays africains dans leur escarcelle, dont des poids lourds. Alger joue maintenant dans la cour des grands en Afrique, elle marche sur les pas de la Chine et de la Turquie.
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