Le lithium est l’un des minerais critiques de demain, il est déjà l’objet de toutes les convoitises dans l’industrie électronique et pour les batteries électriques également. L’Algérie a mis sur orbite un ambitieux plan d’exploitation de son potentiel minéral et le lithium a une place centrale dans ce dispositif. Les autorités pourront compter sur un scientifique algérien de renom, Karim Zaghib, qui fait des étincelles au Canada, après avoir fait ses armes à l’Institut polytechnique de Grenoble et à l’université Pierre-et-Marie-Curie.
L’électro-chimiste de 61 ans a eu une réunion de travail hier dimanche 6 avril avec le ministre de l’Énergie et des mines, Mohamed Arkab. L’Algéro-Canadien a fait ses preuves dans le domaine du stockage et de la conversion d’énergie. Il est présentement professeur de génie chimique et des matériaux à l’Université Concordia. Il a occupé le poste de directeur de la recherche à Hydro-Québec, il a fait de cette structure la première entreprise au monde à utiliser le phosphate de fer et de lithium dans les cathodes.
Par ailleurs le travail de Zaghib a été décisif dans le développement des anodes en graphite naturel et en nanotitanate. Alors quand cet as de la batterie électrique parle forcément on l’écoute. L’Algérie a beaucoup de talents qui font des merveilles dans leur pays, aux USA, en France et ailleurs dans le monde, dont beaucoup reviennent au bercail pour épauler la patrie. On entendra beaucoup parler de Karim Zaghib prochainement.
La transition énergétique est amorcée en Algérie, le ministère de l’Énergie et des Mines s’active dans ce sens. C’est la deuxième fois que le spécialiste algérien de la batterie électrique et le ministre se rencontrent autour de ce sujet. Les deux hommes ont fait le point sur «l’avancement des concertations relatives au développement de la filière lithium en Algérie», a indiqué le département.
La même source a ajouté que l’essor de ce secteur est un «pilier stratégique au sein d’une vision globale de transition énergétique, fondée sur l’exploitation et la valorisation des ressources minérales nationales dans un cadre industriel intégré en Algérie». Arkab et Zaghib ont souligné «l’importance de mettre en place une structure d’organisation et de coordination pour le groupe de travail mis en place lors de la première réunion, et ce, afin d’assurer un suivi efficace et de faciliter la mise en œuvre des projets liés au développement de la filière lithium en Algérie».
Le ministre s’est arrêté sur la «nécessité d’accélérer le rythme des travaux et d’identifier les projets prioritaires, notamment ceux liés à la valorisation du lithium et d’autres minéraux critiques, en développant une chaîne de production locale intégrée». Ce processus englobe les «étapes d’exploration, de fabrication et de formation, contribuant ainsi à créer de la valeur ajoutée et à améliorer les opportunités d’emploi durable».
Le scientifique algéro-canadien a fait part de son «engagement total» à aider l’Algérie dans le développement de la filière lithium. Il a mis en relief sa «vaste expertise scientifique et technique dans les domaines du stockage d’énergie, du développement de batteries, notamment au lithium-fer-phosphate (LFP), de la fabrication de cellules photovoltaïques et de la valorisation des minéraux stratégiques».
Par ailleurs il a magnifié la «forte volonté politique» de l’Algérie d’impulser une transition énergétique qui s’appuie sur des «bases scientifiques et technologiques solides».
Le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, qui a pris part à la réunion, s’est engagé à «élaborer un plan d’action détaillé qui comprend les étapes de base pour le développement de la filière lithium, l’identification des projets prioritaires, l’exploitation des ressources abondantes de l’Algérie, et l’élaboration d’un programme de formation visant à qualifier les compétences nationales dans ces domaines»…
Une affaire très porteuses à suivre de très près.
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