D’ici la fin de l’année 2024, l’Algérie prévoit de produire quotidiennement 3.7 millions de mètres cubes d’eau dessalée, couvrant ainsi 42% des besoins en eau potable de sa population estimée à 47 millions d’habitants.
Ce développement s’inscrit dans le cadre d’un effort national pour répondre à la pénurie d’eau face à une situation climatique semi-aride.
Programme d’investissement et de développement
L’Algérie a investi 2.1 milliards de dollars et prévoit d’injecter 2.4 milliards supplémentaires pour étendre ses capacités de désalinisation. Le ministre des Ressources en eau, Taha Derbal, a annoncé en mars dernier que des efforts préliminaires, incluant le forage de puits et la construction de stations de désalinisation, ont été lancés.
Cinq grandes installations sont prévues d’ici 2024, chacune produisant 300 000 mètres cubes par jour, tandis que sept autres devraient voir le jour d’ici 2030.
Objectifs à long terme
À terme, le gouvernement algérien vise à augmenter la production quotidienne à 5.6 millions de mètres cubes d’ici 2030, permettant de satisfaire 60% des besoins en eau potable du pays.
Ces installations desserviront non seulement les régions côtières mais aussi les zones situées jusqu’à 150 kilomètres de la côte.
Contexte hydrologique et consommation d’eau
L’Algérie, reconnue pour ses ressources en eau limitées, consomme annuellement près de 17 milliards de mètres cubes d’eau, alors que les besoins dépassent les 20 milliards.
Avec un stock d’eau souterraine de 7.5 milliards de mètres cubes, le pays est classé parmi les nations pauvres en ressources hydriques par des études locales et le critère de 1000 mètres cubes par personne et par an établi par la Banque mondiale.
Perspectives
Face à ces défis, l’Algérie continue de renforcer son infrastructure hydrique à travers des investissements massifs.
Ces efforts visent à garantir une gestion durable de l’eau qui est cruciale pour la sécurité alimentaire, le développement économique, et la stabilité sociale du pays.
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