Le Canada se prépare à suivre l’exemple des États-Unis en interdisant l’utilisation de logiciels chinois dans les véhicules connectés, a annoncé mardi la vice-Première ministre Chrystia Freeland. Cette mesure envisagée vise à renforcer la sécurité nationale, dans un contexte où les technologies intégrées aux voitures modernes, comme les logiciels de connexion et d’autonomie, jouent un rôle de plus en plus crucial.
Chrystia Freeland a souligné lors d’une conférence de presse à Ottawa que le gouvernement avait “de réelles préoccupations en matière de sécurité” concernant les technologies chinoises présentes dans les véhicules. Elle a notamment évoqué les risques liés à l’intégration de logiciels pouvant potentiellement exposer des informations sensibles, dans des systèmes de plus en plus interconnectés avec des appareils personnels, des infrastructures, et même d’autres véhicules.
Mesures alignées sur celles des États-Unis
Cette décision intervient en écho à un projet similaire aux États-Unis, où le ministère du Commerce travaille à une interdiction de ces technologies pour début 2025. Les autorités canadiennes étudient actuellement si des mesures similaires doivent être adoptées, notamment pour contrer les risques liés aux technologies des véhicules électriques et autonomes.
Surtaxes déjà en place
En août 2024, le Canada a déjà imposé une surtaxe de 100% sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine, une initiative visant à protéger le marché nord-américain de l’afflux de voitures subventionnées par Pékin. Freeland a également annoncé qu’Ottawa envisageait d’élargir ces mesures, en imposant de nouvelles taxes sur les minéraux critiques, les batteries, et les semi-conducteurs chinois.
En réponse à ces mesures, la Chine a qualifié ces actions de protectionnistes et a saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dénonçant une mesure qu’elle estime “injuste” et “unilatérale”. La confrontation entre les deux puissances économiques s’intensifie alors que les préoccupations en matière de sécurité technologique deviennent un sujet central dans les relations commerciales internationales.
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