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Le ministre de l’Immigration du Canada, Marc Miller, a annoncé une décision majeure : une réduction significative des niveaux d’immigration au cours des trois prochaines années.
Cette mesure marque un tournant dans la politique du gouvernement Trudeau, initialement connu pour son approche pro-immigration.
L’objectif est clair : préserver le consensus canadien sur l’immigration tout en répondant aux pressions croissantes liées aux infrastructures, aux services et à la crise du logement.
Depuis plusieurs mois, des économistes, banques et même des responsables gouvernementaux ont mis en garde contre la croissance démographique rapide du Canada, jugée supérieure à la capacité des services et des infrastructures, notamment en matière de logement.
Marc Miller a déclaré :
« Nous n’avons pas réduit les flux assez rapidement, et cela a exercé une pression excessive sur les Canadiens. »
Cette réduction intervient après des années de politiques favorables à une immigration accrue, particulièrement après la pandémie de COVID-19, qui a exacerbé les pénuries de main-d’œuvre dans des secteurs clés.
La décision de réduire les niveaux d’immigration de 20 % a été l’un des sujets les plus débattus au sein du cabinet. Selon Marc Miller, ce choix reflète la nécessité d’un équilibre entre les besoins économiques, les capacités d’accueil et les attentes des Canadiens.
Le ministre a souligné que cette décision n’a pas été prise à la légère :
« Dire que nous devons réduire les niveaux est un exercice émotionnel et intellectuel différent de simplement les augmenter chaque année. »
Les débats internes ont également porté sur l’équilibre entre les catégories d’immigrants. Alors que certains membres du cabinet plaident pour accueillir davantage de réfugiés et de regroupements familiaux, d’autres, comme les chambres de commerce, insistent sur la nécessité de maintenir un flux constant de migrants économiques pour soutenir la croissance.
En outre, Marc Miller a admis que le gouvernement aurait dû agir plus tôt pour mieux encadrer l’immigration temporaire, notamment les étudiants internationaux, qui ont contribué à la pression sur le logement dans certaines régions.
Reconnaissant que le gouvernement a parfois pris du retard dans ses ajustements, Miller a souligné l’importance de transparence envers la population :
« Nous devons être honnêtes avec les Canadiens. Bien que nous ayons commis des erreurs, nous restons engagés à gérer l’immigration de manière responsable et humaine. »
Cette réduction, bien qu’impopulaire pour certains, vise à éviter un rejet généralisé de l’immigration, comme cela a été observé dans d’autres pays confrontés à des crises similaires.
Alors que des discussions sont en cours avec les États-Unis sur des questions comme l’accord sur les tiers pays sûrs, Miller a réitéré que l’immigration doit être gérée de manière équitable et respectueuse des lois.
Cependant, il a aussi défendu les droits des demandeurs d’asile, affirmant que certains doivent enfreindre les règles pour sauver leur vie.
Le Canada, longtemps perçu comme un modèle d’intégration et d’ouverture, ajuste sa politique pour répondre aux défis actuels. Cette réduction des niveaux d’immigration reflète un changement stratégique visant à préserver la cohésion nationale tout en maintenant les avantages économiques que l’immigration apporte au pays.
Alors que les discussions se poursuivent, le gouvernement Trudeau devra prouver que ce virage permettra de résoudre les tensions sans compromettre les valeurs canadiennes d’accueil et de diversité.
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