Malgré les pressions résultant du déficit commercial énergétique de la Tunisie, il est attendu, selon plusieurs indicateurs, à ce que le pays bénéficie d’une économie significative des dépenses budgétaires énergétiques compte tenu des évolutions récentes de la conjoncture marquée par la baisse des prix des produits énergétiques sur les marchés internationaux.
A cet effet, l’économie nationale devrait bénéficier remarquablement d’un ajustement positif du solde budgétaire au vu de la réduction de l’écart entre le prix du pétrole échangé sur le marché mondial et les hypothèses adoptées par le gouvernement lors de la préparation du budget pour l’année en cours.
Le prix du baril de pétrole est tombé à moins de 70 dollars, affecté par la guerre commerciale annoncée par le président américain Donald Trump, sur fond de hausse des droits de douane alors qu’on enregistre une différence de plus de neuf dollars, par rapport aux hypothèses budgétaires des autorités nationales qui reposaient sur un prix du pétrole importé de 74 dollars.
Les données du ministère des Finances montrent que chaque dollar d’augmentation du prix du baril de pétrole coûte à l’Etat tunisien environ 140 millions de dinars, ce qui confirme la réalisation prévue d’un rendement financier important au niveau du budget de l’Etat en raison de la différence entre les estimations officielles de la loi de finances et le cours actuel du pétrole.
Sous cet angle, la stabilité du prix du baril de pétrole au niveau de 65 dollars fournit au budget de la Tunisie plus de 1,2 milliard de dinars d’économie de dépenses, mais ces estimations restent prudentes en raison des répercussions attendues sur la croissance économique mondiale en raison de l’impact de l’imposition des droits de douane par le président américain Donald Trump et leur effet possible sur la dynamique des transactions commerciales à l’échelle planétaire.
Il est à signaler que le déficit de la balance commerciale énergétique de la Tunisie a augmenté de 10% à fin février 2025 par rapport à la même période en 2024, atteignant 2060 millions de dinars (MD) et ce, selon un rapport de l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
L’Observatoire souligne que les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie dépendent principalement de trois facteurs : les quantités échangées, le taux de change dollar/dinar ($/DT) et les cours du pétrole Brent, qui servent de référence pour les prix du brut et des produits pétroliers importés et exportés.
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