Economie

Le FMI appelle au déploiement rapide de stratégies d’atténuation du changement climatique

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Le déploiement rapide de stratégies d’atténuation du changement climatique aidera les pays à respecter leurs engagements dans le cadre de l’Accord de Paris et à faciliter la transition bas carbone, indiquent Gareth Anderson, Jihad Azour et Ling Zhu, hauts responsables au Fonds Monétaire International (FMI) dans une nouvelle publication au blog de l’institution.

Une nouvelle étude de l’institution, la première du genre pour la région, évalue son engagement à réduire les émissions des gaz à effet de serre (GES) et identifie les options de politique budgétaire pour atteindre cet objectif.

Les auteurs de la publication rappellent que les pays du Moyen-Orient et d’Asie centrale se sont collectivement engagés à réduire les émissions annuelles des GES en 2030 de 13 à 21%, par rapport à la tendance actuelle, en fonction de la disponibilité d’un soutien externe et cela signifie que la région devra réduire ses émissions par habitant de 7% au cours des huit prochaines années. Seuls quelques pays sont parvenus à une telle réduction tout en maintenant la croissance économique.

De ce fait, les gouvernements de la région sont confrontés à une décision difficile : comment partager le fardeau économique de l’atténuation du changement climatique entre les générations ? D’autres formes de stratégies budgétaires sont également compatibles avec la réalisation des objectifs d’émissions des pays.

Les pays doivent choisir, selon la publication du FMI, une option qui convient le mieux à leur situation et aux ressources budgétaires disponibles. Quel que soit le choix, l’adoption rapide d’une stratégie budgétaire aidera à respecter les engagements d’atténuation à temps tout en minimisant les perturbations économiques potentielles.

Rappelons que la 27e édition de la conférence annuelle des Nations unies sur le climat, la COP27, s’est ouverte dimanche dernier à Sharm El Sheikh, en Égypte, sur fond d’appel à la création d’un mécanisme pour que les pays riches indemnisent les pays pauvres, plus vulnérables au changement climatique.

Une grande partie des discussions de la COP27 devrait concerner les pertes et dégâts causés par le réchauffement climatique et donc la possibilité de créer un fonds alimenté par les pays riches pour indemniser les pays pauvres fortement impactés par le dérèglement climatique, qui portent peu de responsabilité dans les émissions de GES.

Si les pays riches et développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an en faveur des pays en développement pour les aider à réduire leurs émissions et à s’adapter, une promesse qui devrait être tenue en 2023, ils ont toujours refusé, à l’exception récente de l’Écosse, de la Wallonie et du Danemark, d’allouer des financements spécifiques pour répondre aux impacts irréversibles provoqués par des cyclones, des sécheresses à répétition ou la montée du niveau des mers », souligne Fanny Petitbon.

On estime, selon des rapports, que les coûts économiques liés aux pertes et dommages engendrés par les changements climatiques, uniquement pour les pays en développement d’ici à 2030, pourraient atteindre 580 milliards de dollars par an.

Des chercheurs révèlent également que 55 des pays les plus vulnérables au changement climatique ont subi des pertes économiques liées au phénomène d’environ 500 milliards de dollars, entre 2000 et 2019 et durant la même période, l’industrie des énergies fossiles a réalisé suffisamment de profits pour couvrir près de soixante fois ce coût.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek
Tags: FMI