Le fabricant suédois de batteries pour véhicules électriques, Northvolt, a annoncé le lundi 23 septembre la suppression de 1600 emplois, soit environ un quart de ses effectifs mondiaux.
Cette décision survient en raison d’une situation financière délicate et d’une demande réduite sur le marché des véhicules électriques. L’usine géante de Skelleftea, située dans le nord de la Suède, sera la plus impactée par cette restructuration, avec environ 1000 suppressions de postes.
Le site de recherche de Västerås ainsi que les bureaux de Stockholm, où se trouvent principalement les fonctions support, seront également touchés, avec respectivement 400 et 200 postes supprimés.
Une priorité donnée aux engagements existants
Malgré ces suppressions, Northvolt a assuré que l’électrification reste un secteur porteur, mais que des ajustements sont nécessaires face aux “vents contraires” du marché automobile.
L’entreprise a précisé qu’elle allait suspendre tout projet de développement futur à Skelleftea pour se concentrer sur l’augmentation de la production de sa première phase de 16 GWh.
Cette décision s’inscrit dans une logique de redéfinition des priorités pour respecter ses engagements envers ses clients, dont le constructeur allemand Volkswagen, actionnaire à hauteur de 21 % dans Northvolt.
Un projet ambitieux en proie à des difficultés
Fondée en 2016, Northvolt était perçue comme l’une des grandes promesses européennes dans le secteur des batteries, alors que l’Europe cherche à rattraper son retard face aux leaders asiatiques et américains.
Cependant, l’entreprise a accumulé des retards de production ces derniers mois, entraînant des répercussions sur ses relations commerciales.
En mai, BMW avait annulé une commande de deux milliards d’euros en raison des retards persistants de livraison. Depuis sa création, Northvolt a levé 15 milliards de dollars en financement, et le groupe cherche actuellement à lever 660 millions d’euros supplémentaires pour poursuivre ses activités.
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