La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présidé ce vendredi une importante réunion ministérielle au Palais de la Kasbah consacrée au rôle du secteur bancaire dans la relance de l’économie tunisienne et la stimulation de l’investissement.
La rencontre a rassemblé les figures clés du secteur financier national, en présence notamment de la ministre des Finances Mechket Slama Khaldi, du ministre de l’Économie et de la Planification Samir Abdelhafidh, ainsi que du gouverneur de la Banque centrale Fethi Zouhair Nouri.
Une coordination État–banques pour relancer les projets publics
L’échange a mis l’accent sur la nécessité de mobiliser les banques tunisiennes en tant que partenaires actifs de l’État, à même de proposer des solutions innovantes de financement pour accélérer l’exécution des projets publics et en lancer de nouveaux dans les délais impartis.
La réunion a également vu la participation de hauts responsables bancaires, dont Neji Ghandri, président du Conseil bancaire et financier, ainsi que les directeurs généraux intérimaires de la STB, de la BNA et de la BH Bank.
Sarra Zaafrani Zenzri a rappelé que l’engagement du système bancaire est indispensable pour soutenir la dynamique de développement, dans le respect des orientations du président de la République Kaïs Saïed, notamment en matière de souveraineté économique et d’autofinancement national.
Le rôle pivot de la Banque centrale
La cheffe du gouvernement a salué le rôle central de la Banque centrale de Tunisie (BCT), qu’elle considère comme un pilier de la stabilité monétaire et de la protection de l’économie nationale. Elle a insisté sur sa contribution à la maîtrise de l’inflation, à la gestion des réserves en devises, ainsi qu’à la stabilité du taux de change et des prix.
Ce rôle stratégique est, selon elle, en ligne avec la vision présidentielle de préserver les fondements de la souveraineté économique tunisienne tout en favorisant un environnement propice à l’investissement.
Soutien à l’investissement et inclusion financière
Pour impulser une croissance inclusive, la cheffe du gouvernement a appelé les établissements bancaires à :
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Faciliter l’accès au financement pour les investisseurs publics, les PME, les porteurs de projets et les entreprises communautaires ;
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Innover dans les mécanismes de financement, en les adaptant aux besoins spécifiques des secteurs prioritaires ;
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Contribuer au financement de la réhabilitation et de la construction des établissements éducatifs, soulignant l’impact social direct de telles initiatives.
Elle a insisté sur le fait que l’investissement public doit servir de locomotive à l’investissement privé, et que les banques doivent y jouer un rôle structurant.
Simplification, confiance et performance
Enfin, la cheffe du gouvernement a exhorté les banques à simplifier davantage les procédures, à améliorer la qualité des services, et à renforcer leur contribution à la création de richesse, en ravivant la confiance du secteur économique dans le système financier.
L’objectif affiché : stimuler une nouvelle dynamique de marché, favoriser l’emploi et soutenir la croissance économique dans une conjoncture où les leviers de financement internes sont plus que jamais nécessaires.
Ainsi, à travers cette réunion stratégique, le gouvernement tunisien affiche clairement sa volonté de faire du secteur bancaire un acteur central de la relance, au service d’une économie plus résiliente, souveraine et orientée vers l’investissement productif.
Les prochains mois seront décisifs pour mesurer l’alignement des institutions financières sur cette nouvelle feuille de route.
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