Une récente enquête met en lumière une tendance préoccupante : le lobbying dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) a atteint des niveaux records en 2023. Selon ce rapport, les dépenses des entreprises en lobbying de l’IA se sont élevées à près de 957 millions de dollars rien qu’en 2023, marquant une augmentation spectaculaire de 185 % par rapport à l’année précédente.
Cette étude, menée conjointement par OpenSecrets et CNBC, analyse les résultats du lobbying fédéral et révèle une montée en puissance sans précédent de cette pratique. Alors qu’en 2022, environ 158 entreprises étaient actives dans le lobbying de l’IA, ce nombre a grimpé en flèche pour atteindre près de 450 entreprises en 2023, suscitant des interrogations parmi les experts.
Appels à une réglementation accrue
Cette augmentation significative du lobbying intervient à un moment où les appels à une réglementation accrue de l’IA se multiplient, et où l’administration du président américain Joe Biden commence à élaborer de telles réglementations. Les entreprises, telles que TikTok et Tesla, qui ont commencé à faire du lobbying au début de 2023, cherchent à influencer l’impact de ces réglementations sur leurs activités.
Parmi les entreprises impliquées dans ce mouvement, on trouve des noms tels que Spotify, Shopify, Pinterest, Samsung, Nvidia, Dropbox, DoorDash, Palantir, Instacart, OpenAI, et bien d’autres. Il n’y a pas seulement les géants de la technologie, mais aussi des compagnies d’assurance, des sociétés financières, des entreprises pharmaceutiques, des universités et même des sociétés de télécommunications qui font pression dans ce domaine.
Pression croissante
Le rapport révèle également que le lobbying dans le domaine de l’IA continue de croître à un rythme soutenu, avec de nouveaux acteurs tels qu’AMD, TSMC, Disney et Appen rejoignant la liste des entreprises impliquées. Ces entreprises ont dépensé près de 957 millions de dollars en 2023 sur une gamme de sujets, selon les rapports d’OpenSecrets.
Face à cette pression croissante, l’administration Biden a pris des mesures pour élaborer des réglementations sur l’IA. Des décrets ont été émis exigeant des évaluations de sécurité, des conseils sur les droits civils, et une attention particulière à l’impact de l’IA sur le marché du travail. Le but est de créer des lignes directrices pour l’examen de modèles d’IA et de développer des normes consensuelles.
En réaction à ces initiatives, de nombreux groupes industriels, syndicats et autres organisations se sont plongés dans un document de 100 pages contenant des notes sur les priorités et les échéances spécifiques. De plus, le NIST a publié des commentaires publics sur la manière dont les entreprises souhaitent façonner les réglementations, en mettant l’accent sur la gestion des risques liés à l’IA générative et la limitation des risques liés aux contenus falsifiés produits par l’IA.
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