Economie

Le marché immobilier en 2024 : Evolution lente des ventes

Le marché immobilier en 2024 : Evolution lente des ventes

Le marché immobilier tunisien en 2024 présente une situation contrastée, caractérisée par une progression modérée des prix.

Ce constat se fait parallèlement à un ralentissement des ventes. Les données récentes mettent en évidence certains changements dans la dynamique entre l’offre et la demande.

Evolution des prix

Au premier trimestre de l’année, les prix des biens immobiliers bâtis ont enregistré une hausse de 3,5% par rapport à la fin de 2023, avec des augmentations notables de 4,8 % pour les maisons et de 3% pour les appartements. Cependant, cette tendance n’est pas uniforme à travers le pays.

Le Grand Tunis a observé une légère baisse de 2,5%, contrastant avec d’autres régions où les prix ont grimpé jusqu’à 9,2%. Cette disparité souligne une fracture géographique dans le marché immobilier, où certaines zones continuent d’attirer les acheteurs tandis que d’autres stagnent.

En termes d’évolution annuelle, les prix des biens bâtis ont progressé de 3,9 %, principalement en raison d’une forte demande pour les maisons. Toutefois, cette hausse ne se reflète pas dans tous les segments du marché. Les appartements n’ont connu qu’une légère augmentation de 0,1%, ce qui témoigne d’une certaine stagnation dans ce secteur. La situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acheteurs potentiels dans un environnement économique incertain.

Volume des transactions

Parallèlement à cette hausse des prix, le volume des transactions immobilières a chuté. Les ventes d’appartements ont diminué de 23,3 %, celles des terrains de 13,6 %, et les maisons ont également vu leurs ventes reculer de 6,9 %.

Environ 75 % des transactions continuent de concerner les appartements, mais la demande pour les logements sociaux reste largement insatisfaite. Actuellement, seulement 2 000 logements sont disponibles pour environ 230 000 demandes, illustrant ainsi la crise du logement qui touche le pays.

Cette contraction du marché immobilier s’explique par plusieurs facteurs économiques sous-jacents. L’inflation persistante et la dépréciation du dinar ont considérablement réduit le pouvoir d’achat des ménages tunisiens. De plus, la hausse continue des coûts de construction et la rareté des terrains dans les zones urbaines compliquent davantage l’accès à la propriété pour une grande partie de la population.

Renforcer l’accès au crédit immobilier comme solution

Face à cette situation les solutions envisageables incluent la révision des taux d’intérêt, l’allongement des durées de remboursement, l’adaptation des critères d’éligibilité et le développement de produits financiers innovants.

La mise en place de programmes de garantie bancaire, le renforcement des partenariats entre banques et promoteurs, ainsi que l’introduction de formules spécifiques pour les jeunes ménages et les revenus moyens pourraient contribuer à redynamiser le secteur.

Cette approche centrée sur le financement, soutenue par une collaboration étroite entre institutions financières et acteurs de l’immobilier, apparaît comme la clé pour stabiliser et développer durablement le marché immobilier

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