Le Maroc a officiellement déclaré son ambition de rejoindre les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, selon une annonce faite le samedi 14 décembre par son représentant permanent auprès de l’ONU, Omar Hilale. Cette déclaration marque un tournant pour le royaume, qui était jusqu’alors discret sur ses intentions.
« Le Royaume est éligible à devenir membre du Conseil de sécurité parce que, tout simplement, le critère fondamental pour devenir membre est de contribuer à la paix et à la sécurité dans le monde », a affirmé Omar Hilale dans une interview à la MAP.
Cette annonce s’inscrit dans le contexte de la réforme attendue du Conseil de sécurité, relancée en septembre 2022 par le président américain Joe Biden, visant à élargir la représentation, notamment pour l’Afrique.
Le Maroc se positionne comme un nouveau prétendant pour l’un des deux sièges qui pourraient être alloués à l’Afrique dans cette réforme. Le pays met en avant son engagement historique pour la paix et la sécurité mondiales, notamment à travers sa participation active aux missions de maintien de la paix de l’ONU.
Rabat souligne également ses alliances stratégiques avec des puissances majeures comme les États-Unis, la Russie, et la Chine, tout en maintenant des relations solides avec Israël, qui pourrait soutenir cette candidature.
En janvier 2024, le Maroc avait déjà démontré son influence diplomatique en remportant confortablement la présidence du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, avec 30 voix contre 17 pour l’Afrique du Sud.
Le Maroc n’est pas le seul pays africain en lice. Des nations comme l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Égypte, et le Nigéria visent également ce siège.
Omar Hilale considère que le Maroc est le mieux placé pour représenter l’Afrique, fort de sa stabilité politique et de son rôle moteur dans les efforts de paix régionaux et internationaux.
La réforme du Conseil de sécurité pourrait marquer une avancée historique pour l’Afrique, un continent jusqu’alors sous-représenté dans les instances décisionnelles de l’ONU.
L’ajout de sièges permanents, quelque soit le pays, serait une reconnaissance de l’importance stratégique croissante du continent sur la scène internationale.
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