La Russie a récemment révélé que le Maroc figure parmi les 20 pays intéressés par une adhésion aux BRICS, le bloc économique réunissant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Cette annonce, faite le 23 décembre par Yuri Oushakov, conseiller du président russe pour les affaires internationales, place le royaume sur la liste des potentiels nouveaux membres du club qui continue de susciter l’attention internationale.
Officiellement, le Maroc n’a pas encore déposé de candidature pour rejoindre les BRICS. Lors du dernier sommet tenu en octobre à Kazan, en Russie, le royaume ne figurait pas parmi les 13 pays ayant obtenu le statut de membre observateur. Cependant, le Maroc montre un intérêt croissant pour ce bloc en participant à des initiatives économiques.
En septembre dernier, le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, représentait le pays au Forum des BRICS à Xiamen, en Chine. Ce forum, dédié au partenariat pour une nouvelle révolution industrielle, témoigne de l’engagement du Maroc à développer des relations avec les membres fondateurs des BRICS, à savoir la Russie, la Chine et l’Inde.
Le Maroc se distingue par une stratégie diplomatique équilibrée. Il entretient des relations solides avec les puissances occidentales, notamment les États-Unis et la France, tout en consolidant ses liens avec les grandes puissances orientales. Ce positionnement renforce son influence sur la scène internationale et pourrait jouer en sa faveur dans sa démarche potentielle d’intégration aux BRICS.
Toutefois, un obstacle notable réside dans les relations tendues avec l’Afrique du Sud. Le gouvernement du président Cyril Ramaphosa s’est fermement opposé à l’adhésion du Maroc, en raison de différends politiques persistants, notamment sur la question du Sahara occidental.
Depuis l’élargissement du bloc au début de l’année 2024, avec l’entrée de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, les BRICS cherchent à se redéfinir. Alors que l’Arabie saoudite a récemment suspendu son processus d’adhésion, le groupe continue d’explorer de nouvelles dynamiques économiques et géopolitiques.
L’éventuelle intégration du Maroc pourrait renforcer la position stratégique du bloc en Afrique du Nord et élargir son influence économique. Avec une économie diversifiée et une position géographique avantageuse, le royaume pourrait offrir une valeur ajoutée au sein des BRICS.
L’avenir dira si le Maroc officialisera sa candidature et franchira le pas pour rejoindre ce groupe. Pour l’heure, sa participation active aux initiatives économiques des BRICS témoigne d’une volonté d’explorer toutes les opportunités sur la scène internationale.
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