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Le Maroc perdra un point de croissance en 2024 dit la BM, c’est énorme…

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On vous exposait hier mercredi 12 juin les mauvaises nouvelles annoncées par le Centre marocain de conjoncture (CMC), à cause principalement d’une sécheresse chronique ; les dernières prévisions de la Banque mondiale (BM) confirment le net ralentissement de la croissance économique au Maroc cette année. Le royaume ne trouvera le salut qu’à travers une stratégie économique très robuste pour impulser une relance économique dans la durée, commente la banque. Presque les mêmes remarques que celles formulées par le CMC.

La BM a repassé à la loupe les indicateurs macroéconomiques de 2024, avec en toile de fond la conjoncture nationale et mondiale ; d’après ces projections le taux de croissance devrait s’établir au mieux à 2,4% au Maroc cette année, très loin des prévisions initiales. La BAD (Banque africaine de développement) avait prédit une croissance de 3,5% et le Haut-Commissariat au Plan (HCP) 3,6% pour 2024

En avril dernier le HCP a anticipé la mauvaise nouvelle, mais pas avec cette gravité. La raison de ce marasme est la même que celle avancée par tous les autres : la chute de la production agricole, impactée par les mauvaises conditions climatiques persistantes. Mais le Maroc n’est pas le seul dans la nasse, les perspectives de croissance d’autres pays de la région MENA (Moyen-Orient, Afrique du Nord) ont également été rognées…

Mais «malgré ces défis, des signes encourageants de reprise sont attendus à partir du quatrième trimestre 2024, notamment grâce à une augmentation progressive de la production pétrolière. Dans les pays importateurs de pétrole, une croissance modérée est prévue, tandis que les membres du conseil de coopération du golfe (CCG) devraient observer une consolidation de leur croissance économique», lit-on.

D’après la BM la région MENA sera encore plombée par une conjonction de facteurs, essentiellement les tensions géopolitiques, les effets du réchauffement climatique et les contrecoups économiques des conflits armés dans la zone et ailleurs dans le monde. Le rapport pointe aussi les périls qui guettent l’économie mondiale, notamment les oscillations des conditions financières mondiales et l’impact de la croissance chinoise. A surveiller de très près

«Face à ces défis, des politiques économiques robustes et des réformes structurelles sont nécessaires pour renforcer la résilience économique et saisir les opportunités de croissance à long terme», préconise la banque. Elle demande instamment aux gouvernements de la région de persister dans les dispositifs pour doper l’investissement, diversifier les économies et consolider les capacités institutionnelles.

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