Tunisie

Le mouvement Tunisie En Avant alerte sur la méfiance croissante de la population

Le mouvement Tunisie En Avant alerte sur la méfiance croissante de la population

Le 29 avril 2025, le mouvement “Tunisie en avant” a exprimé de vives inquiétudes concernant l’évolution du processus entamé le 25 juillet 2021. Selon un communiqué publié par le mouvement, la confiance du peuple tunisien envers la gouvernance actuelle est en déclin. Il évoque des facteurs multiples, parmi lesquels l’inefficacité des réformes, les tensions sociales, et l’absence de consultations politiques élargies.

Condamnation des ingérences extérieures

L’un des points majeurs de ce communiqué est la ferme opposition du mouvement à l’ingérence extérieure dans les affaires internes de la Tunisie. Il dénonce les tentatives d’instrumentalisation des droits humains par des gouvernements étrangers, qui, selon le mouvement, ont manqué à leurs obligations fondamentales en matière de respect des droits humains, y compris le droit à la vie. En outre, il est précisé que certaines puissances étrangères soutiennent des régimes qui, en dépit de leur rhétorique sur les droits humains, mènent des politiques d’extermination et de déportation des populations, notamment en Palestine.

Les limites du processus de 25 juillet

Le mouvement souligne que malgré les intentions louables affichées en 2021, les objectifs fondamentaux de 25 juillet — à savoir la libération nationale et l’émancipation sociale — restent partiellement réalisés. Une des principales critiques est la lenteur dans la mise en œuvre d’un programme concret qui transforme ces objectifs en actions tangibles. Le communiqué indique qu’une partie de l’échec réside dans l’absence d’un plan détaillé avec des étapes claires et des priorités définies pour restaurer la stabilité économique et sociale du pays.

Les réformes attendues et les obstacles persistants

L’absence d’un cadre législatif structuré, après la dissolution du Parlement, et l’adoption des décrets, notamment le décret 54, est également une source de frustration. Ce décret, adopté dans un contexte de vacuité législative, est perçu comme une entrave à la mise en place de réformes substantielles, surtout dans les domaines judiciaires et des droits fondamentaux. Le mouvement réclame l’abrogation de ce décret, soulignant que son contenu est déjà intégré dans le code pénal et qu’il n’a plus sa place dans la phase post-transitionnelle.

Des difficultés économiques et sociales de plus en plus marquées

Les impacts de la crise économique sur le pouvoir d’achat des Tunisiens sont également mis en avant. L’inflation continue de grimper, affectant principalement les catégories les plus vulnérables de la société. Le chômage reste élevé et, de ce fait, les jeunes Tunisiens, en particulier, continuent de fuir le pays dans l’espoir d’une vie meilleure ailleurs.

La nécessité d’une gouvernance stable

Face à ce constat, “Tunisie en avant” appelle à la formation d’un gouvernement stable et cohérent, avec une vision politique claire axée sur des réformes fondamentales. Cette gouvernance devrait être capable de redonner confiance aux citoyens, notamment en assurant une gestion plus transparente et plus efficace des ressources nationales.

Vers une mobilisation nationale

Enfin, le mouvement appelle à une large consultation avec toutes les forces politiques et sociales du pays pour définir un programme de réformes collectives. Il insiste sur la nécessité d’une communication claire, pour éviter la propagation des rumeurs et des malentendus, et de soutenir des procès transparents et équitables, notamment pour les affaires en cours telles que celles liées à des accusations de complot contre l’État.

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