Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a commenté les déclarations du président américain Donald Trump concernant le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Egypte, soulignant que « l’Egypte ne peut pas participer à cette injustice historique ».
Al Sissi a déclaré dans un commentaire lors d’une conférence après un sommet avec son homologue kenyan, au Caire, mercredi, que la position de l’Egypte sur la question palestinienne est historique, et “il n’est jamais possible de compromettre de quelque façon que ce soit les constantes égyptiennes et les fondements sur lesquels repose la souveraineté de l’Egypte”.
Il a expliqué que ces constantes se reflètent dans la création de l’État palestinien et la préservation des composantes de cet État, notamment de son peuple et de son territoire. Commentant « ce qui se dit sur la question du déplacement des Palestiniens », il a déclaré qu’il était déterminé à travailler avec le président Trump et qu’il souhaitait parvenir à une paix fondée sur une solution à deux États.
Il a ajouté : « Pendant près de 15 mois, nous avons confirmé que ce que nous avons vu depuis le 7 octobre jusqu’à maintenant est le résultat de très longues années au cours desquelles aucune solution à la question palestinienne n’a été trouvée, et donc les racines du problème n’ont pas été résolues. “Les problèmes ont été réglés, et ce que nous avons vu dans la bande de Gaza se produit tous les deux ou trois ans.”
Il a souligné que « la solution à ce problème est la solution à deux États et la création d’un État palestinien. Ce sont des droits historiques qui ne peuvent être ignorés, et ce n’est pas seulement mon opinion ». Il a souligné que « l’opinion publique mondiale estime qu’il y a eu une injustice historique contre le peuple palestinien au cours des 70 dernières années, et estime que la solution à cette crise n’est pas de déplacer le peuple palestinien de son lieu de résidence, mais plutôt une solution à deux États ». « Une solution dans laquelle Israéliens et Palestiniens vivent côte à côte. »
Il a commenté le retour des Palestiniens dans le nord de Gaza, déclarant : « Après ce que nous avons vu du retour des Palestiniens après un déplacement qui a duré plus de 14 mois, cela signifie que ces rapatriés retournent dans des décombres qui ont été détruits », faisant référence à l’intervention de l’Égypte. Depuis le début de la guerre, les Etats-Unis ont mis en garde contre « ce qui se passe, c’est une tentative de rendre la vie impossible à Gaza jusqu’à ce que les Palestiniens soient déplacés ».
Il a poursuivi en réponse à la déclaration de Trump : « Que dirais-je à l’opinion publique égyptienne si les Palestiniens étaient déplacés en Égypte ? Si cela se produit, cela signifie l’instabilité de la sécurité nationale égyptienne ou arabe, et tout le monde doit se rendre compte que dans cette région, il y a une nation qui a une position sur cette question, que je reste à mon poste ou que je parte.
Il a souligné que « l’injustice historique envers les Palestiniens et leur déplacement antérieur ne se répéteront plus », ajoutant que « si vous demandez aux Egyptiens d’accepter cela, ils descendront tous dans la rue pour dire ne participez pas à cette injustice ». Il a conclu son discours en déclarant : « Le déplacement des Palestiniens est une injustice à laquelle nous ne pouvons pas participer. »
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