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Le président du Chypre réagit aux menaces de Hassan Nasrallah

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Le président chypriote Nicos Christodoulides a affirmé que son pays ne participe en aucune manière à la guerre menée par Israël contre Gaza et le sud du Liban. Il a insisté sur le fait que la République de Chypre se positionne comme une partie de la solution et non du problème, en réponse aux menaces du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

Lors d’un discours mercredi, Nasrallah a averti que Chypre pourrait être considérée comme une partie prenante dans le conflit si elle permettait à l’armée israélienne d’utiliser ses infrastructures pour attaquer le Liban. Christodoulides a qualifié ces déclarations de “non fondées” et “incompatibles avec la réalité”.

Chypre, un corridor humanitaire

Dans ses déclarations publiées par l’agence de presse chypriote tôt ce matin, Christodoulides a réaffirmé que Chypre n’était impliquée d’aucune manière dans ce conflit. “La République de Chypre n’est en aucun cas impliquée dans cette guerre”, a-t-il déclaré, soulignant que son pays a joué un rôle reconnu par le monde arabe et la communauté internationale en établissant un corridor maritime pour acheminer l’aide humanitaire de Chypre à Gaza.

Les menaces de Nasrallah

Hassan Nasrallah a justifié son avertissement à l’égard de Chypre par des informations selon lesquelles Israël, qui mène des exercices annuels sur cette petite île de la Méditerranée, pourrait utiliser les aéroports et les bases chypriotes pour attaquer le Liban si le Hezbollah ciblait les aéroports israéliens.

“Nous avons des informations indiquant que l’ennemi [Israël] mène des exercices dans des zones et aéroports chypriotes et qu’il envisage d’utiliser les aéroports et installations chypriotes en cas de ciblage de ses aéroports”, a déclaré Nasrallah.

Il a ajouté : “Le gouvernement chypriote doit savoir que si ses aéroports et bases sont utilisés pour la guerre contre le Liban, nous considérerons Chypre comme une partie prenante de la guerre”.

Contexte des déclarations

Nasrallah s’exprimait lors d’une cérémonie commémorative pour le commandant du Hezbollah, Taleb Sami Abdullah “Haj Abu Taleb”, tué dans une frappe israélienne le 12 juin dernier. Ses déclarations font suite à l’annonce par l’armée israélienne de l’approbation de plans opérationnels pour une attaque au Liban et aux menaces du ministre israélien des Affaires étrangères, Yisrael Katz, de détruire le Hezbollah en cas de “guerre totale”.

Ces échanges surviennent dans un contexte de tensions croissantes à la frontière libano-israélienne, marquées par des incidents répétés depuis plus de huit mois.

 

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