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Le président rwandais fait avancer son continent : il monte l’École de gouvernance, avec de grands noms

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La mauvaise gouvernance… C’est sans doute l’un des Talons d’Achille de l’Afrique, un continent dont le sous-sol renferme les ressources les plus précieuses mais dont les habitants végètent dans une pauvreté et un sous-développement chroniques. Le Rwanda et son leader, Paul Kagame, ont montré la voie, ils ont montré qu’il est possible de vaincre tous les facteurs de handicap de l’économie et de la croissance. Cet homme très inspirant, qui donne des leçons de résilience au monde entier, a monté l’African School of Governance.

L’African School of Governance Foundation (ASGF), co-fondée par le président rwandais et l’ex-Premier ministre éthiopien Hailemariam Dessalegn, a officiellement ouvert hier lundi 21 octobre son École Africaine de la Gouvernance (ASG). Ce projet a été réalisé avec le concours de dirigeants, philanthropes et universitaires africains.

L’établissement universitaire mettra à disposition des programmes de très haut niveau en matière d’éducation, de recherche et d’engagement en politiques publiques…

Le programme ambitionne d’aider l’Afrique à faire face aux défis en matière de gouvernance et de leadership. «L’African School of Governance sera un hub pour la formation de dirigeants motivés et compétents pour relever les plus grands défis et saisir les plus grandes opportunités du continent, en combinant le caractère unique de l’Afrique et les meilleures pratiques internationales. Il ne s’agit pas seulement d’un établissement d’enseignement, mais aussi d’un mouvement vers un leadership africain durable» a clamé Dessalegn.

A noter que l’école bénéficie de l’appui de la Mastercard Foundation et de l’Université nationale de Singapour. L’ASG proposera aux étudiants une large palette de formations, dont un Master of Public Administration pour les professionnels en milieu de carrière et un Executive Master of Public Administration dédié aux cadres supérieurs…

Egalement au programme des cours de leadership adressés aux étudiants à haut potentiel (Youth Leaders Program) ainsi qu’aux professionnels (Senior Leadership Fellowship). L’école s’est fixé pour cap une expérience de formation qui tire sa substance du contexte historique et des réalités de l’Afrique.

Des pôles de recherche sur la gouvernance sont mis en place pour plus d’efficience. Ils sont axés sur des solutions pratiques basées sur des éléments factuels de la gestion publique en Afrique, avec comme point focal les grandes problématiques actuelles. Les résultats des recherches serviront de boussoles pour les décideurs, ils les aideront à conceptualiser et matérialiser les politiques publiques et privées idoines.

Kingsley Moghalu, ancien vice-gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, a été désigné président de l’ASG. «Je partage cette vision d’une Afrique transformée, animée par un leadership compétent et une gouvernance éprouvée, et je suis honoré d’avoir été chargé de diriger la contribution essentielle de l’ASG à la concrétisation de cette vision» a-t-il déclaré.

Alors au travail ! Bon, nous savons tous que cette initiative, aussi louable et salutaire soit-elle, ne suffira pas à régler tous les problèmes qui s’amoncellent sur le continent depuis des décennies. Il faut être réaliste. Mais personne ne pourra contester le fait que ce projet est un solide jalon sur la longue route du décollage. Le président Kagame lui au moins a fait ses preuves dans son pays et apporte maintenant sa pierre à l’édifice africain…

Le continent a souffert trop longtemps des errements de présidents qui infligent des dégâts terribles à leurs populations et refusent de les libérer, même après avoir oppressé durant des décennies et pillé tout ce qu’il y a à piller. Si tout le monde en faisait autant que Kagame les fils et filles de l’Afrique n’auraient plus besoin de rêver d’ailleurs pour s’y bâtir un destin, même au prix de leurs vies en Méditerranée.

 

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