Economie

Le tunisien consacre près du tiers de ses dépenses à l’alimentation

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La structure des dépenses des ménages s’inscrit en rupture de tendance, c’est ce qu’a révélé l’enquête nationale sur le budget, la consommation et le niveau de vie des ménages 2021 dont les résultats viennent d’être publiés aujourd’hui vendredi 10 février 2023 par l’Institut National de la Statistique (INS).

L’alimentaire pèse lourd

C’est notamment le cas de la part consacrée aux produits alimentaires dans le budget des ménages qui passe de 28,9% en 2015 à 30,1% en 2021, après une baisse tendancielle durant les dernières décennies, indique l’enquête statistique.

On note de même, que la part des dépenses de transport, historiquement à la hausse, a baissé à 6,9% (contre 9,4% en 2015) alors que la part de dépenses allouées à d’autres rubriques, comme celles des produits de santé et d’hygiène, a marqué une augmentation substantielle, sans doute en raison de l’impact de la crise sanitaire.

La dépense moyenne par an et par habitant estimée à 5 468 dinars

La dépense moyenne aux prix courants par personne et par an s’établit à hauteur de 5 468 dinars en 2021, comparée à 3 871 dinars en 2015, soit une hausse de 41,3% sur l’ensemble de la période 2015-2021, révèlent les données statiques. Cette progression correspond à une croissance annuelle moyenne de 5,9%

Aux prix constants, les dépenses ont connu une quasi-stagnation sur la période 2015-2021. Les dépenses moyennes par personne par an varient considérablement selon les tranches de la distribution statistique des dépenses.

Selon l’INS, comme en 2015, les deux régions du Grand Tunis et du Centre-Est affichent les dépenses moyennes par tête et par an les plus élevées, respectivement à 6 874 et 6 130 dinars. En revanche, la croissance de la dépense moyenne annuelle par tête entre 2015 et 2021 était la plus forte dans les régions du Nord-Ouest (8,9%) et du Sud-Est du pays (7,9%).

Le taux de pauvreté augmente

En 2021, une personne est considérée comme pauvre si ses dépenses de consommation annuelles sont inférieures à 2 536 Dinars, assure l’enquête de l’INS.

Ainsi, le taux de pauvreté s’établit à 16,6% en 2021, contre respectivement 15,2% en 2015, 20,5% en 2010 et 23,1% en 2005.

Les estimations issues des résultats de l’enquête montrent également une stagnation du taux de pauvreté dite « sévère ou extrême », puisqu’il ressort à 2,9% en 2021, soit le même taux qu’en 2015.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek