Les prévisions météorologiques basées sur l’intelligence artificielle, les biocomputers, le forage en profondeur, l’implantation de puces dans le cerveau et d’autres technologies auront un impact majeur sur la vie des gens, selon les experts de CB Insights, l’une des principales entreprises mondiales d’analyse commerciale.
Utilisation de l’intelligence artificielle dans les prévisions météorologiques
Le principal risque pour l’humanité réside dans les phénomènes naturels dangereux, selon le rapport sur les risques climatiques mondiaux (Global Risk Report). La situation est exacerbée par l’augmentation de la fréquence des anomalies météorologiques en raison du changement climatique. La capacité à prévoir les tornades, les inondations, les sécheresses et les ouragans permettrait d’économiser 30 000 milliards de dollars, estiment les analystes de CB Insights. L’outil clé pour éviter ces coûts est la prévision météorologique et climatique basée sur l’intelligence artificielle.
En 2024, Microsoft, Google et Nvidia ont lancé des projets de prédiction météorologique capables d’informer les utilisateurs des phénomènes atmosphériques avec une précision au kilomètre près. Des start-ups de prévisions météorologiques ont également vu le jour pour résoudre des problèmes pratiques dans les secteurs de l’assurance et des finances.
Technologies de forage en profondeur
Les sources géothermiques ne représentent que 0,2 % du bilan énergétique mondial. Cependant, la nécessité d’abandonner les sources d’énergie traditionnelles au profit des énergies propres, ainsi que le développement technologique, ont stimulé les investissements dans le forage en profondeur. L’idée a émergé lorsque les compagnies énergétiques ont commencé à utiliser la technique de fracturation hydraulique (fracking) pour extraire l’énergie de la croûte terrestre, une technique traditionnellement utilisée pour l’extraction de pétrole. La fracturation crée des fissures dans les roches sèches et chaudes, dans lesquelles l’eau est ensuite injectée. Cela crée un réservoir artificiel d’eau bouillante utilisé pour produire de l’énergie géothermique.
Les installations de forage actuelles peuvent atteindre des profondeurs de 3 à 6 km. Si les nouvelles technologies permettent de forer jusqu’à 9,7 km, l’humanité pourrait accéder aux profondeurs de la croûte terrestre, où la température atteint 400 degrés. Les start-ups dans ce domaine en sont à la phase de tests des équipements, avec une première production d’énergie prévue pour 2026.
Biocomputing
Le biocomputing est un domaine de la technologie qui se situe à l’intersection de la biologie, de l’ingénierie et des sciences informatiques, avec pour objectif de créer un ordinateur basé sur des systèmes biologiques, comme le cerveau humain. En effet, le cerveau effectue des calculs au niveau d’un superordinateur tout en consommant seulement 20 watts, tandis qu’un puissant ordinateur nécessite une centrale électrique entière. Si les chercheurs réussissent à combiner les neurones humains avec des puces en silicium pour effectuer des tâches de calcul complexes, l’efficacité énergétique du processus augmenterait considérablement. Cela est particulièrement important pour réduire la consommation d’énergie dans l’apprentissage de l’intelligence artificielle, un processus qui consomme tant d’énergie que les géants du numérique peinent à atteindre leurs objectifs de réduction des émissions de CO2. Un nouveau biocomputer pourrait résoudre ce problème.
Ordinateurs quantiques
Cette technologie continue d’attirer l’attention des investisseurs en capital-risque. Les ordinateurs quantiques utilisent une approche différente du traitement de l’information par rapport aux ordinateurs traditionnels, permettant d’effectuer des calculs complexes en un temps réduit. Bien que les ordinateurs quantiques soient nécessaires pour des calculs scientifiques, y compris pour les prévisions météorologiques et la création de modèles climatiques, le secteur financier est le principal moteur de leur développement. Banques, fonds d’investissement et compagnies d’assurance investissent dans ces innovations dans l’espoir d’optimiser leurs calculs de rentabilité et de renforcer leurs portefeuilles de titres.
Reprogrammation cellulaire et épigénétique
Les méthodes de reprogrammation cellulaire et épigénétique permettent à l’humain de modifier les cellules et leurs caractéristiques fonctionnelles. L’épigénétique est une branche de la science qui étudie comment l’environnement et le comportement humain influencent l’activité des gènes. Contrairement aux changements génétiques, les modifications épigénétiques peuvent être réversibles. Ces méthodes sont utilisées en biologie et en médecine pour lutter contre le vieillissement, notamment parce que l’âge moyen de la population mondiale augmente : en 2018, pour la première fois dans l’histoire, il y avait moins d’enfants de moins de cinq ans que de personnes de plus de 64 ans. Grâce à la reprogrammation des cellules et des gènes, les scientifiques cherchent des moyens de prolonger la période de vie active des humains.
Interface cerveau-ordinateur
Les investissements dans les interfaces cerveau-ordinateur (BCI) ne faiblissent pas. Ces technologies établissent une connexion directe entre le cerveau et divers dispositifs, y compris des ordinateurs. Elles sont utilisées pour aider les personnes souffrant de troubles moteurs, ainsi que pour la rééducation des patients après un AVC. Les BCI captent l’activité électrique du cerveau et traduisent ces signaux en commandes pour contrôler des dispositifs, permettant ainsi de restaurer la parole, de contrôler des gadgets et des prothèses. Les experts estiment que dans les 10 à 15 prochaines années, ces technologies deviendront plus accessibles et permettront même aux gens de “taper par la pensée” ou de partager des informations directement “d’un cerveau à l’autre”.
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