Aujourd’hui, 24 millions d’Algériens se rendent aux urnes pour élire leur futur président parmi trois candidats issus de différentes écoles politiques.
Ce scrutin se déroule sous l’égide de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), mise en place en 2019 pour assurer la transparence électorale. Le slogan officiel de la campagne, « Contribuez à consolider la voie électorale démocratique », vise à encourager une forte participation des électeurs.
Les trois candidats en lice
Le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, âgé de 78 ans, est candidat en tant qu’indépendant. Souvent présenté comme le candidat du peuple, il promet une “renaissance économique” pour l’Algérie et ambitionne d’atteindre un PIB de 400 milliards de dollars d’ici 2027. Issu de l’école du nationalisme algérien, Tebboune jouit du soutien de nombreux partis et organisations, notamment les principales forces politiques du parlement.
Abdelali Hassani Chérif, âgé de 58 ans, est le candidat du plus grand parti islamiste du pays, le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Ingénieur civil, Chérif a été élu président du parti en 2023. Son programme politique se concentre sur des réformes constitutionnelles et sur la transformation de l’Algérie en un acteur clé sur la scène internationale.
Youssef Ouchich, le candidat de 42 ans, représente le Front des forces socialistes, un parti historique de la gauche algérienne. Son programme propose des réformes en profondeur pour renforcer la décentralisation et les libertés civiles, ainsi que des réformes économiques visant à doubler les salaires et à renforcer la classe moyenne.
Les électeurs mobilisés
Les électeurs algériens, au nombre de 24 millions, sont appelés à voter de 8h à 20h. Le taux de participation, élément crucial pour la crédibilité du scrutin, est au cœur des préoccupations des trois candidats.
Les campagnes ont insisté sur l’importance de ce rendez-vous pour le futur du pays, notamment en matière de réforme politique et économique. Par ailleurs, environ 865 000 Algériens résidant à l’étranger ont commencé à voter dès lundi, tandis que les bédouins et les nomades des régions reculées ont entamé leur vote mercredi via des bureaux de vote mobiles.
Une élection supervisée par l’ANIE
L’ANIE, créée en 2019 dans le cadre des réformes post-hirak, a pour mission d’assurer l’intégrité du processus électoral. Sa création marque une rupture avec l’ancien système où le gouvernement contrôlait directement les élections.
Participation en Tunisie
Pour la communauté algérienne résidant en Tunisie, les autorités tunisiennes ont joué un rôle clé en facilitant le processus électoral.
Elles ont mis à disposition de l’ambassade et des consulats algériens des infrastructures pour permettre un déroulement fluide du scrutin.
Les observateurs s’attendent à une forte participation en Tunisie, où une affluence significative des électeurs algériens est prévue aujourd’hui.
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