Selon la dernière note de la Banque centrale sur les évolutions économiques et monétaires et les perspectives moyen terme, la facture totale des importations s’est élevée à 82,8 milliards de dinars en 2022 contre 62,9 milliards une année auparavant.
Les données statistiques révèlent que tous les groupes de produits ont connu une hausse de leurs factures d’importation. En détail, les importations des matières premières et demi-produits se sont élevées à 28,9 milliards de dinars en 2022, contre 21,8 milliards un an auparavant. Les importations des biens de consommation ont progressé de 13,8%, durant ladite période, cumulant ainsi un total de 17,1 milliards de dinars.
La facture des achats des produits énergétiques s’est envolée à 15,1 milliards de dinars, contre 8,3 milliards un an auparavant. De leur côté, les importations des biens d’équipement ont augmenté modérément pour avoisiner 12,6 milliards de dinars, après 11,3 milliards en 2021. Quant à la facture des achats des produits alimentaires, elle s’est élevée à 9 milliards de dinars, sur l’ensemble de l’année 2022, après 6,5 milliards un an auparavant, indique la note de l’institut d’émission.
Rappelons que les autorités ont décidé d’adopter un système de contrôle préalable et ce, officiellement pour garantir la qualité de certains produits importés destinés au marché local, ainsi que la sécurité des consommateurs. En parallèle, elles ont imposé l’importation des produits en question directement depuis les fabricants dans les pays d’exportation.
Ces dispositions visant à rationaliser les importations sont entrées en vigueur le 17 octobre 2022. Cependant, elles ont soulevé une série de réactions. La Commission européenne a notamment fait part de son inquiétude au sujet de ces nouvelles mesures de restriction qui représentent à ses yeux une importante barrière non tarifaire. Elle a invité la Tunisie à suspendre l’application des mesures décrétées.
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