Les médecins tunisiens jouent un rôle crucial dans la lutte contre les déserts médicaux, particulièrement en France et dans d’autres pays confrontés à une pénurie de professionnels de santé. Ce phénomène, bien que bénéfique pour les systèmes de santé des pays d’accueil, pose des défis majeurs pour la Tunisie.
Les déserts médicaux résultent de plusieurs facteurs :
Ces déséquilibres géographiques entraînent des difficultés d’accès aux soins pour des millions de personnes.
Les habitants des déserts médicaux subissent :
En France, 9 à 12 % de la population, soit environ 6 à 8 millions de personnes, vivent dans des zones sous-dotées en médecins. Parmi les régions les plus touchées figurent :
Même en Île-de-France, des départements comme la Seine-Saint-Denis connaissent des pénuries critiques.
Le vieillissement des médecins aggrave la situation : en 2023, 44 % des généralistes avaient plus de 55 ans, annonçant des départs massifs à la retraite.
Grâce à leur formation rigoureuse et à leur expertise, les médecins tunisiens sont très recherchés. En 2023, 365 professionnels médicaux tunisiens ont été recrutés à l’étranger pour répondre aux besoins des systèmes de santé sous-dotés.
Ils contribuent à combler les lacunes, notamment dans les zones rurales et les hôpitaux publics.
Cependant, l’émigration massive des médecins tunisiens crée une fuite des cerveaux qui pénalise le système de santé national. Entre 2020 et 2023, 4 000 médecins tunisiens ont quitté le pays, dont 80 % de jeunes spécialistes dans des disciplines critiques.
Cette situation pourrait entraîner la formation de déserts médicaux en Tunisie, aggravant les inégalités d’accès aux soins.
L’immigration des médecins tunisiens vers les pays touchés par les déserts médicaux est à la fois une opportunité et un défi. Elle permet de répondre à des besoins pressants dans les pays d’accueil, mais la Tunisie doit agir pour retenir ses talents médicaux et éviter une crise sanitaire locale.
Laissez un commentaire