Economie

Les meetings de printemps de la Banque mondiale : une deuxième chance pour les pays pauvres

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Selon des observateurs, la Banque mondiale a l’intention d’aider les pays les plus pauvres en leur fournissant des lignes de financement concessionnelles et davantage de subventions notamment aux pays risquant de faire défaut sur leurs dettes.

Des experts disent qu’une telle décision pourrait débloquer la situation actuelle qui empêche le rééchelonnement de milliards de dollars de dette qui pèsent sur les finances publiques des pays à faible revenu.

Volonté pour la restructuration de la dette

Les plans de la Banque mondiale ont été annoncés mercredi 12 avril courant, à l’issue d’une réunion des pays créanciers et des pays débiteurs connue sous le nom de “Table ronde mondiale sur la dette souveraine“.

Le volume total de la dette de plus de 70 pays à faible revenu s’élève à 326 milliards de dollars, et environ 15% de ces pays peinent à payer leurs dettes et 45% de ces pays sont confrontés à un risque élevé de défaut de paiement, et la liste ne cesse de s’allonger.

Cette table ronde représente un forum animé par le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Inde, qui préside le G20 pour l’année 2023, dans le but de régler les problèmes de traitement de la restructuration de la dette des pays en difficulté.

La Chine, en tant que plus grand créancier bilatéral des pays pauvres, souhaite rééchelonner les paiements plutôt que de subir des pertes et a également poussé les banques multilatérales de développement à accepter une réduction des montants principaux ou à participer davantage à l’allégement de la dette.

Quant aux États-Unis, ils ont défendu leur position selon laquelle toute réduction du montant principal de la dette affaiblirait la capacité des banques multilatérales de développement à répondre à la crise et à accorder des prêts bonifiés.

Sortir de l’impasse

Les discussions de la table ronde visaient à sortir de l’impasse entre les pays créanciers sur la méthode de renégociation des dettes des pays pauvres, devenues insoutenables compte tenu de la hausse des taux d’inflation et du taux de change élevé du dollar.

Les participants à la réunion ne sont pas parvenus à un accord sur une proposition fixant un délai de 3 mois à compter de la date de conclusion par le Fonds monétaire international d’un accord au niveau des experts avec les pays débiteurs pour fournir des garanties de financement.

Des garanties de ce type sont nécessaires pour que le conseil d’administration du FMI approuve tout prêt, et le travail se poursuit pour atteindre l’objectif du fonds et de la Banque mondiale d’accélérer ce processus.

Entre-temps, la Banque mondiale a posé les bases d’une réforme censée renforcer sa capacité à prêter aux pays pauvres et en développement et mieux les accompagner face au changement climatique ou aux épidémies, et l’institution entend lui élire un nouveau président dans les semaines à venir.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek