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Les vraies raisons qui ont poussé Netanyahu à accepter un cessez le feu au Liban

Les vraies raisons qui ont poussé Netanyahu à accepter un cessez le feu au Liban

Le journal Le Figaro a indiqué que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait annoncé mardi un cessez-le-feu au Liban, précisant que la durée de l’accord dépendait de ce qui s’y passerait, et s’interrogeant sur les problèmes militaires et diplomatiques qui pourraient expliquer cet accord.

Pour faire la lumière, le journal français a rencontré le chercheur David Khalfa, codirecteur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et responsable des « Rencontres géopolitiques » de la Fondation Jean Jaurès, pour décrypter cette annonce.

Khalfa a déclaré que l’annonce par Israël d’un cessez-le-feu après l’intensification des frappes sur le Liban était logique d’un point de vue militaire, car chaque partie essaie de marquer des points avant de signer, et cela fait partie d’une guerre psychologique.

Interrogé sur l’intérêt d’Israël à accepter un cessez-le-feu et à choisir le moment, David Khalfa a répondu – selon le rapport de Clotilde Gigos au journal – qu’il y a quatre raisons principales à cela :

  • La première, selon Khalfa, est d’affaiblir militairement le Hezbollah, et de décourager sa volonté de créer une connexion entre le front nord et le front sud, de contraindre l’armée israélienne à mobiliser ses forces et de la mettre sous tension, chaque fois qu’elle attaque dans le sud.

Il semble que ce ne soit plus le cas, car Naim Qassem, le successeur de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, a pris en compte la faiblesse militaire dont souffrait le parti après deux mois d’intenses incursions terrestres et a donc abandonné le principe de lier les pourparlers des deux fronts, permettant à Israël de séparer le front nord du front sud.

  • La deuxième raison est la fatigue à laquelle sont exposés les soldats israéliens rassemblés sur le front, d’autant plus que ceux qui combattent au nord sont les mêmes qui ont combattu au sud, et qu’il y a un besoin pour certains d’entre eux de se reposer, après la perte d’environ un millier d’entre eux qui ont été tués dans des affrontements au cours de l’année écoulée, ce qui représente un lourd tribut pour un pays de sa taille.
  • Le troisième élément est que les objectifs au nord sont beaucoup plus modestes qu’au sud, car l’objectif au sud est d’accélérer l’effondrement du Mouvement de résistance islamique (Hamas), tandis qu’au nord il s’agit simplement de neutraliser danger représenté par le Hezbollah, avec la destruction des fortifications, du réseau de tunnels, des magasins d’armes et des forces spéciales « Radwan » affiliées… Le parti est désormais largement contenu, selon David Khalfa.
  • Enfin – selon David Khalfa – il existe un facteur politique lié aux élections américaines du côté israélien, à savoir la crainte d’Israël que l’administration sortante du président américain Joe Biden agisse de la même manière que l’administration de son prédécesseur Barack Obama, qui a autorisé l’adoption de la résolution contraignante 2334 au Conseil de sécurité, qui condamne la colonisation en Cisjordanie.

Sur cette base, les Israéliens craignent une décision similaire concernant le Liban et Gaza, qui serait moins appropriée que de parvenir à un accord, ce qui indique que l’on anticipe une défaite diplomatique.

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