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L’eurodéputé Belge Marc Botenga dénonce une annexion silencieuse et un génocide à Gaza

L’eurodéputé Belge Marc Botenga dénonce une annexion silencieuse et un génocide à Gaza

Une mission sous tension
Du 28 octobre au 4 novembre 2024, une délégation internationale, composée notamment de l’eurodéputé belge Marc Botenga, s’est rendue dans les territoires palestiniens occupés. Alors que le monde concentre son attention sur Gaza, le témoignage de Botenga met en lumière une occupation rampante en Cisjordanie, où Israël continue de construire des infrastructures destinées à annexer des terres palestiniennes.

Botenga, membre du Parti du Travail de Belgique (PTB), a décrit des villages incendiés, des colons armés terrorisant des communautés désarmées, et une armée israélienne omniprésente. La mission visait à documenter ces violences et à rappeler que, selon la Cour internationale de justice, l’occupation israélienne est illégale. Pourtant, loin de respecter cette décision, Israël intensifie ses activités, transformant des villages palestiniens en zones qu’il qualifie de « libérées des Arabes ».

Une violence quotidienne normalisée
Les récits de la délégation sont glaçants : des colons armés parcourent les villages, incendient des voitures et agressent des Palestiniens sous la protection de l’armée. Des infrastructures, telles que des autoroutes réservées exclusivement aux Israéliens, fragmentent les territoires palestiniens. À Naplouse, Marc Botenga et ses collègues ont été bloqués aux check-points israéliens, empêchés de se déplacer librement.

Les attaques touchent aussi les symboles de la résistance palestinienne, comme les oliveraies. Pendant la récolte des olives, des colons ont lancé des fusées de détresse et des grenades lacrymogènes pour intimider les agriculteurs et empêcher l’accès aux champs. Une réalité décrite par Botenga comme un « nettoyage ethnique » mené au grand jour.

L’échec de l’Europe et le poids de la complicité
Marc Botenga a critiqué l’Union européenne pour sa complicité tacite avec Israël. Bien que l’article 2 de l’accord d’association entre l’UE et Israël exige le respect des droits humains, les privilèges commerciaux accordés à Israël se poursuivent malgré les violations flagrantes. Cette hypocrisie mine la confiance des Palestiniens envers l’Europe, comme l’explique Botenga : « Ils nous disent : ‘L’Europe parle de droits humains, mais ici, tout cela n’existe pas.’ »

Un génocide en cours à Gaza
Le député belge relie la violence en Cisjordanie à celle à Gaza, où il qualifie les attaques israéliennes de génocide. Selon lui, Israël dissimule ses actions sous le prétexte de « droit à se défendre », alors qu’il s’agit surtout de s’emparer des terres palestiniennes. L’armée israélienne cible les infrastructures civiles, comme les hôpitaux, les écoles et les journalistes, dans une campagne de terreur systématique.

Lueur d’espoir : la mobilisation populaire
Malgré cette situation désastreuse, Marc Botenga observe une solidarité internationale croissante, notamment en Europe. Des dockers refusent de charger des armes à destination d’Israël, tandis que des étudiants dénoncent la collaboration de leurs universités avec des institutions israéliennes.

Pour Botenga, cette pression populaire est essentielle : « Les luttes passées contre l’apartheid ou pour la décolonisation montrent que le changement est possible. »

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