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Liban : Israël élimine un puissant chef du Hezbollah, Washington proposait 7 millions de dollars pour sa localisation

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Après la série d’explosions qui a endeuillé les rangs du Hezbollah libanais (quelque 37 morts et des milliers de blessés graves dont des éborgnés ou carrément aveugles) le leader Hassan Nasrallah a servi un discours très musclé hier jeudi 19 septembre. Ce matin c’est une salve de 150 roquettes qui ont pris la direction du territoire israélien. La réplique de Tsahal n’a pas tardé. Il a éliminé ce vendredi Ibrahim Aqil, un commandant de haut rang de l’unité d’élite Radwan.

Une source proche du Hezbollah a déclaré, sous le sceau de l’anonymat, que le tir meurtrier a ciblé le quartier de Dahiyeh dans la capitale, Beyrouth. “La frappe aérienne israélienne a tué Ibrahim Aqil, commandant de la Force Radwan, le numéro deux de ses forces armées après Fuad Shukr,” qui avait été liquidé par une frappe israélienne en juillet dernier. C’est la énième incursion meurtrière dans le bastion du Hezbollah, au sud de Beyrouth…

Des incursions que les combattants libanais ne peuvent pas stopper n’ayant pas la maîtrise du ciel. Le Hezbollah a certes des milliers de lance-missiles et lance-roquettes mais ne dispose pas d’avions de combat capables de rivaliser avec les terribles F-35 israéliens. Par ailleurs le Hezbollah est certes puissamment armé, plus que le Hamas et a plus d’hommes que le groupe palestinien, mais les combattants libanais ne disposent pas de réseaux de tunnels pour échapper aux frappes de Tsahal.

Israël sait où trouver les leaders du Hezbollah, à tout moment, grâce aux informateurs infiltrés et à la surveillance électronique constante. Les médias libanais ont confirmé la liquidation de Aqil. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, va reporter d’une journée son déplacement à New York, programmé le 24 septembre 2024. Un responsable du bureau de Netanyahou a confié qu’il a “repoussé d’un jour sa visite aux Etats-Unis en raison de la situation sécuritaire dans le nord d’Israël“.

Comme à son habitude Washington nie toute implication dans l’attaque ciblée contre le responsable du Hezbollah. Le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré que les USA ignoraient tout de l’assassinat du haut commandant du Hezbollah à Beyrouth. «Je n’ai pas connaissance d’une quelconque pré-notification de ces frappes», a déclaré Kirby. La même musique depuis le 7 octobre 2023 : “Ni su, ni vu, ni connu”. Bien entendu il est permis d’en douter…

On sait que la tête de Aqil était mise à prix  (7 millions de dollars), pour son implication présumée dans l’attentat contre l’ambassade des USA à Beyrouth en 1983, bilan 63 morts. Difficile d’imaginer dans ces conditions que le président américain Joe Biden ne sache rien de ce qui se tramait ce vendredi.

 

 

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