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L’importation des moutons en 2012 a coûté à la Société Ellouhoum des pertes de 12 millions de dinars

L’importation des moutons en 2012 a coûté à la Société Ellouhoum des pertes de 12 millions de dinars

Hier, mardi 21 novembre 2023, Imed Hazgui, président du Haut Comité du Contrôle Administratif et Financier (HCCAF) a présenté au président de la République, Kais Saied, le 28ème rapport annuel de 2022 du comité.

Le rapport du HCCAF a souligné qu’en plus du rôle préventif du HCCAF en accompagnant les structures du contrôle, il soutient également les initiatives de réforme visant à résoudre les lacunes identifiées dans les rapports de contrôle. L’objectif consiste, à cet effet, de mettre en place des recommandations évitant de reproduire ces lacunes, ainsi que de proposer des formations dans des domaines spécifiques.

Dans ce cadre, le HCCAF a indiqué avoir adressé une correspondance au ministère de la Justice pour se renseigner sur l’issue des affaires pénales portées devant le pôle judiciaire, financier et économique concernant notamment les violations constatées lors de l’importation de moutons de Roumanie en 2012.

Ces violations incluaient des dépassements au niveau de l’approvisionnement, le transport et la mise à quai des moutons, ayant engendré des pertes financières de l’ordre de 12 millions de dinars pour la société Ellouhoum. Cette situation a clairement contribué à la détérioration de ses équilibres financiers jusqu’à 2023.

Dans ce contexte, le HCCAF insiste sur l’importance pour les ministres et les responsables des structures publiques de signaler à la Cour des comptes les faute de gestion des agents relevant de leur autorité directe ou sous leur tutelle. On note aussi la nécessité de faire remonter les fautes présentant un caractère pénal ou soulevant de sérieux soupçons de corruption à la compétence d’attribution de la Cour des Comptes.

Selon le HCCAF, la publication du rapport coïncide avec une étape délicate marquée par un faible niveau de la gestion des structures publiques, que ce soit sur le plan national, régional ou local, en raison de plusieurs facteurs, qui concernent notamment les capacités financières limitées dont disposent la plupart de ces structures par rapport aux tâches qui leur sont confiées.

On note, également, que le manque remarquable de cadres qualifiés et expérimentés dans un certain nombre de secteurs et de structures publiques impacte aussi le niveau de la gestion des structures publiques et ce, en raison principalement du départ de beaucoup d’entre eux du secteur public, que ce soit  dans le cadre du détachement à la coopération technique à l’étranger ou suite aux départs à la retraite, avec l’incapacité de l’administration de reconstituer ses  ressources humaines, en plus d’autres raisons liées à la perte de la valeur du  travail et le déclin de l’autorité du responsable au sein des structures publiques.

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