Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a démenti ce mercredi l’existence de tout contact avec les États-Unis avant l’attaque de missiles iraniens sur Israël. Il a précisé que Téhéran avait communiqué avec la partie américaine seulement après le lancement de l’offensive.
S’exprimant sur la télévision officielle iranienne, Araghchi a affirmé que Téhéran avait mis en garde Washington contre toute tentative d’intervention après l’attaque. “Nous avons averti les forces américaines de se retirer de cette affaire et de ne pas intervenir”, a-t-il déclaré. Le ministre a ajouté que ce message avait été transmis via l’ambassade suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran.
L’agence de presse iranienne Tasnim a également relayé les propos d’Araghchi, soulignant que les alliés d’Israël avaient désormais une responsabilité accrue dans l’arrêt des “fauteurs de guerre à Tel-Aviv”, plutôt que d’intervenir “de manière insensée”.
L’attaque iranienne, menée par les Gardiens de la Révolution, a impliqué le lancement de plus de 200 missiles balistiques sur des sites en Israël, mardi soir. Araghchi a averti que si Israël répondait à ces frappes, l’Iran riposterait avec une force encore plus grande. Il a insisté sur le fait que Téhéran avait exercé son “droit à la légitime défense” en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations unies, ciblant exclusivement les bases militaires et sécuritaires qu’il considère responsables des “massacres à Gaza et au Liban”.
Le chef de la diplomatie iranienne a déclaré que l’attaque iranienne faisait suite à près de deux mois de retenue, au cours desquels Téhéran espérait la possibilité d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Dans un communiqué publié mardi soir, le ministère des Affaires étrangères iranien a annoncé la fin des frappes, tout en promettant une réponse sévère en cas de riposte israélienne.
Le ministère a également appelé les pays soutenant et armant Israël à assumer leur responsabilité et à faire pression pour mettre fin aux actions “insensées” des dirigeants israéliens. L’Iran a mis en garde contre l’implication de toute tierce partie, demandant au Conseil de sécurité de l’ONU d’intervenir de manière urgente pour prévenir les menaces contre la paix et la sécurité régionales et internationales émanant d’Israël.
L’Iran a réaffirmé sa disposition à prendre d’autres mesures défensives pour protéger ses intérêts légitimes et défendre sa souveraineté en cas d’agression militaire. “Nous n’hésiterons pas à cet égard”, a souligné le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué.
Cette mise en garde intervient dans un contexte de tensions accrues, alors que les différents acteurs régionaux et internationaux scrutent les prochains développements de cette confrontation.
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