L’Iran a vivement critiqué ce mardi les nouvelles sanctions imposées par l’Union européenne et le Royaume-Uni, qualifiant ces mesures d’« injustifiables ». Ces sanctions sont motivées par le soutien présumé de Téhéran à Moscou dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Une dénonciation des accusations occidentales
Dans un communiqué officiel, Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a rejeté les justifications de ces sanctions. Il a notamment rappelé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait lui-même admis qu’aucun missile balistique iranien n’avait été exporté vers la Russie. « Ces mesures sont injustifiables et ne reflètent qu’une tentative d’alimenter la pression politique sur l’Iran », a-t-il ajouté.
Quelles sont ces nouvelles sanctions :
Les récentes sanctions imposées par l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni à l’encontre de l’Iran visent à répondre au soutien militaire présumé de Téhéran à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine. Ces mesures incluent :
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Gel des avoirs : Les actifs de plusieurs entités iraniennes, notamment la compagnie aérienne nationale Iran Air et la société de transport maritime publique, ont été gelés. Ces entreprises sont accusées d’avoir facilité le transfert d’armes vers la Russie.
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Sanctions contre des entreprises de transport : L’UE a ajouté à sa liste de sanctions l’Islamic Republic of Iran Shipping Lines (IRISL) et son directeur, Mohammad Reza Khiabani, en raison de leur rôle présumé dans le transport de drones et de missiles vers la Russie.
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Interdiction de transactions : Les sanctions interdisent toute transaction avec les ports et navires contrôlés par les entités sanctionnées, visant à empêcher le transport d’armes et de technologies militaires vers la Russie.
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Sanctions contre des entreprises russes : Trois sociétés de transport maritime russes — MG Flot, VTS Broker et Arapax — ont également été sanctionnées pour leur implication dans le transport d’armes iraniennes, notamment des drones, à destination des forces russes en Ukraine.
Ces mesures reflètent la volonté des pays occidentaux de freiner le soutien militaire de l’Iran à la Russie et de limiter les capacités offensives russes en Ukraine. Téhéran a qualifié ces sanctions d’« injustifiables » et a nié toute implication dans le transfert de missiles balistiques à la Russie.
Un contexte de tensions internationales croissantes
Ces sanctions s’inscrivent dans un climat de méfiance croissante entre l’Iran et l’Occident. L’Union européenne et le Royaume-Uni accusent Téhéran de fournir du matériel militaire, notamment des drones, utilisé par la Russie dans le conflit ukrainien.
En réponse, l’Iran continue de nier toute implication directe dans les hostilités, tout en critiquant les doubles standards appliqués par les puissances occidentales, qu’il accuse de favoriser leurs propres agendas géopolitiques.
Un moment de défiance régionale
L’annonce des sanctions intervient alors que l’Iran est également confronté à des tensions régionales. Le Guide suprême de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, a récemment rencontré Mojtaba Amani, l’ambassadeur iranien au Liban, blessé lors d’explosions survenues en septembre, attribuées à des équipements utilisés par le Hezbollah. Cette rencontre reflète la posture stratégique de Téhéran dans la région et son soutien continu à ses alliés.
Quelles conséquences pour l’Iran ?
Les sanctions imposées par l’UE et le Royaume-Uni pourraient avoir des répercussions significatives sur l’économie iranienne, déjà fragilisée par des mesures similaires liées à son programme nucléaire. Ces nouvelles restrictions pourraient également compliquer les relations diplomatiques de l’Iran, isolant davantage le pays sur la scène internationale.
Pourtant, Téhéran affiche une volonté de résilience, insistant sur son droit à mener une politique indépendante face aux pressions extérieures.
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