L’Iran a averti Israël ce dimanche des conséquences potentielles d’une attaque contre le Liban, après que Tel Aviv ait imputé au Hezbollah la responsabilité du bombardement de la ville druze de Majdal Shams dans le Golan syrien occupé, qui a causé de nombreuses victimes. Téhéran a menacé de réagir sévèrement par une action militaire étendue.
Dans une déclaration, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a précisé que “Téhéran met en garde contre des conséquences imprévues de toute nouvelle aventure du régime sioniste envers le Liban sous prétexte de l’incident de Majdal Shams”. Il a ajouté que “toute action imprudente de la part du régime sioniste pourrait élargir la crise et la guerre dans la région”.
Accusations israéliennes et démenti du Hezbollah
Israël accuse le Hezbollah d’être à l’origine du bombardement de Majdal Shams, une accusation que le groupe libanais a démentie.
Selon le ministère iranien des Affaires étrangères, Israël cherche à détourner l’attention des crimes commis à Gaza en inventant des scénarios fictifs.
Réaction iranienne et mise en garde
Mohsen Rezaei, ancien commandant des Gardiens de la révolution iranienne, a également averti les dirigeants israéliens que toute attaque contre le Liban les plongerait dans un bourbier pire que celui de Gaza.
De leur côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant, et le chef d’état-major Herzi Halevi ont menacé de frapper durement le Hezbollah, qu’ils tiennent pour responsable de l’incident de Majdal Shams.
Déclarations diplomatiques et contexte
Samedi, l’ambassadeur iranien à Beyrouth, Mojtaba Amani, a déclaré sur la plateforme X qu’il ne s’attendait pas à ce qu’Israël lance une guerre contre le Liban et la région en raison des “équations de pouvoir imposées”. Il a affirmé que l’Iran ne souhaite pas cette guerre mais n’en a pas peur non plus.
Plus tôt ce mois-ci, l’Iran avait déjà affirmé qu’il n’hésiterait pas à défendre le Liban contre toute aventure israélienne.
Ces déclarations soulignent les tensions croissantes dans la région et la possibilité d’une escalade militaire si Israël décidait d’attaquer le Liban en réponse à l’incident de Majdal Shams.
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