L’Italie a marqué une étape historique en devenant le premier pays du G7 à afficher un excédent budgétaire primaire. En 2024, le pays a enregistré un excédent de près de 10 milliards d’euros, soit 0,44 % de son PIB, dépassant largement les attentes de Bruxelles. Cette performance remarquable est attribuée à une meilleure récupération des impôts et à un niveau record d’emplois en CDI, avec une augmentation de 700 000 postes en 2024.
Le déficit public, incluant les charges de la dette, a été réduit de 4,3 % à 3,4 % du PIB, une amélioration significative par rapport à d’autres pays du G7, comme la France, dont le déficit est estimé à 6 %.
Cependant, les économistes restent prudents quant à la pérennité de cette situation, surtout avec une croissance économique modeste de 0,7 % en 2024.
L’Italie a également fait preuve de rigueur budgétaire, réduisant son déficit public plus que prévu, ce qui est une aubaine pour le gouvernement Meloni, sous pression pour diminuer l’énorme dette du pays. Le ratio de la dette publique a augmenté à 135,3 % du PIB en 2024, mais moins que prévu par le gouvernement.
La croissance économique a été soutenue par une augmentation de l’activité dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche (+2 %), ainsi que dans la construction (+1,2 %) et les services (+0,6 %). En revanche, l’industrie a connu une légère baisse de 0,1 %, avec une chute de la production industrielle de 3,5 %.
Sur le plan du commerce extérieur, les importations ont reculé de 0,7 % tandis que les exportations ont progressé de 0,4 %. Le gouvernement italien reste vigilant face aux menaces de hausse des droits de douane américains et à la récession en Allemagne, principal partenaire commercial de l’Italie.
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