Economie

L’UE entre pressions industrielles et objectifs du climat

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L’Union européenne a proposé mercredi 26 février courant de mettre un coup de frein à certains de ses projets sur le climat pour donner un peu d’air aux entreprises, soumises à une concurrence féroce venant des États-Unis et de la Chine.

Sous la pression d’industriels, de Paris et de Berlin mais au grand dam des ONG, la Commission européenne a proposé la modification de plusieurs textes très ambitieux, dont certains ont été adoptés il y a quelques mois à peine. En faisant cela, l’Europe montre qu’elle « sait se réformer », a plaidé le commissaire européen Stéphane Séjourné.

« Sans tronçonneuse mais avec des hommes et des femmes compétents, qui écoutent les acteurs économiques », a-t-il lancé, en clin d’œil à Elon Musk et au président argentin Javier Milei.

L’Exécutif européen souhaite très concrètement le report d’un an et la révision du « droit de vigilance » imposé aux industriels. Ce texte exigeait des entreprises qu’elles préviennent et remédient aux violations de droits humains et dommages environnementaux tout au long de leur chaîne de valeur, y compris chez leurs fournisseurs et sous-traitants.

La commission entend aussi réduire le nombre d’entreprises devant se plier à une sorte de comptabilité verte. Le but de cette règle était d’harmoniser la manière dont les entreprises publient leurs données de « durabilité », mais elle était très critiquée par les lobbies patronaux. Ursula von der Leyen avait placé la lutte contre le changement climatique au cœur de son premier mandat à la tête de la Commission européenne.

Mais face au risque d’une guerre commerciale avec l’Amérique de Donald Trump, qui menace d’imposer de nouveaux droits de douane au Vieux continent, elle tourne son attention vers les entreprises.

 

 

 

 

 

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek