Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a rappelé que les États membres de l’UE sont légalement obligés d’exécuter les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre Benyamin Netanyahou et Yoav Galant. Ces mandats, qui accusent les deux responsables israéliens de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, secouent les relations internationales.
Lors d’une conférence à Nicosie organisée par le “Coalition for Two States”, une organisation israélo-palestinienne, Josep Borrell a insisté sur le fait que l’arrestation de Netanyahou et Galant n’est pas optionnelle pour les pays ayant signé le Statut de Rome. « Les États membres de l’Union européenne sont obligés de respecter les décisions de la CPI. Cela ne relève pas d’un choix », a-t-il déclaré.
Interrogé sur l’invitation présumée du Premier ministre hongrois Viktor Orbán à Netanyahou, Borrell a répondu : « La Hongrie doit également respecter les mandats d’arrêt. Toute non-exécution serait une violation de ses obligations légales. »
Les mandats d’arrêt émis par la CPI visent Netanyahou, Galant, ainsi que Mohammed Deif, chef des Brigades Izz al-Din al-Qassam, le bras armé du Hamas.
Ces accusations, qui incluent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, ont créé un véritable choc pour Israël. Le pays redoute que d’autres responsables politiques et militaires soient bientôt visés, ce qui pourrait entraîner la mise en cause de centaines d’officiers et soldats.
Borrell a rejeté les accusations israéliennes selon lesquelles ces mandats d’arrêt seraient motivés par l’antisémitisme. « Il est inacceptable que toute critique des politiques israéliennes soit automatiquement qualifiée d’antisémitisme », a-t-il affirmé, appelant à ne pas instrumentaliser l’histoire dans le débat politique.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une offensive militaire massive sur Gaza, soutenue par les États-Unis. Selon les derniers chiffres, cette guerre a causé la mort de plus de 148 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et laissé plus de 10 000 personnes disparues. La bande de Gaza, déjà sous blocus depuis des années, fait face à une crise humanitaire sans précédent, avec une famine qui frappe particulièrement les enfants et les personnes âgées.
Malgré un appel du Conseil de sécurité des Nations unies à cesser immédiatement les hostilités et des injonctions de la Cour internationale de justice pour améliorer les conditions humanitaires à Gaza, Israël poursuit son offensive.
Le soutien de grandes puissances européennes et d’organisations internationales au mandat d’arrêt émis par la CPI montre une prise de position marquée contre les actions israéliennes à Gaza.
Ce mouvement met en lumière la nécessité de rendre des comptes pour les violations des droits humains, malgré les soutiens stratégiques dont bénéficie Israël sur la scène mondiale.
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