Pas plus tard que mercredi dernier le général d’armée Michael Langley, chef du Commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), était chez le président Abdelmadjid Tebboune pour sceller le Pacte de défense annoncé en 2024. C’était le tout premier pas de l’administration de Donald Trump en Afrique. Le même jour l’Agence algérienne de valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) a paraphé un important accord avec le géant Chevron pour lancer des études sur le potentiel de l’Algérie en hydrocarbures offshore dans les eaux maritimes algériennes. Chevron qui par ailleurs a de grandes ambitions au Sahara. A ajouter à la kyrielle de chantiers ouverts par Alger et Washington. Hier mardi 28 janvier le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a confirmé les priorités de Trump en Afrique.
Rubio a conversé au téléphone avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. C’est à notre connaissance le tout premier coup de fil de l’administration Trump sur le continent. Le message est on ne peut plus clair. Il n’y a pas de place pour le hasard dans la mécanique parfaitement huilée de la Diplomatie, surtout dans le pragmatisme “trumpien”. Rubio et Attaf ont abordé des sujets de partenariat bilatéral et d’autres en rapport avec des dossiers urgents à l’international.
«Le ministre Ahmed Attaf a renouvelé ses félicitations à son homologue américain suite à sa nomination à la tête du secrétariat d’Etat américain» et «les deux parties ont salué la dynamique positive que connaissent les relations algéro-américaines et ont convenu d’unir leurs efforts pour consolider la coopération bilatérale dans les domaines prioritaires tels que la défense, l’énergie, l’agriculture, les sciences et la technologie», dit le communiqué du ministère des Affaires étrangères publié hier.
Les deux hommes ont passé à la loupe les développements de la situation au Moyen-Orient et ont affirmé «leur engagement à poursuivre la coordination au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, dans le but de consolider l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et d’en assurer la durabilité», lit-on par ailleurs dans le communiqué de la diplomatie algérienne.
Les deux parties ont également fait part de leur détermination à «accompagner les frères en Syrie et au Liban vers la sécurité, la stabilité et la préservation de leur souveraineté et de leur unité nationale», ajoute la même source.
Washington n’ignore rien du positionnement d’Alger, sur la question palestinienne comme sur les autres grands dossiers : le non-alignement, le choix d’une diplomatie libre et indépendante, guidée par les intérêts suprêmes de l’Algérie et des pays amis. Les collaborateurs du président américain connaissent la place très spéciale d’Alger en Chine et en Russie, la solidité de leurs liens. Justement c’est ce qui pousse les USA à maneouvrer pour garder la main sur le morceau algérien. L’Algérie est gagnante dans cette stratégie audacieuse, mais encore faut-il en avoir les moyens, Tebboune les a.
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