Le 24 juillet dernier on vous parlait du niveau exceptionnel des investissements privés sur les deux dernières années, le bilan de 2024 est encore plus exceptionnel, c’est même sans précédent dans les annales du Maroc. Les données ont été dévoilées par le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas. L’an dernier 200 milliards de dirhams de placements ont été validés par la Commission nationale des investissements, c’est quasiment le double des fonds décaissés en 2023.
Les membres de la Commission n’ont pas chômé durant les 4 sessions de 2024, les calculettes ont tourné à plein régime. La valeur des investissements est montée à un niveau inédit. Ces projets, qui ont généré 82 000 emplois, culminent à plus de 200 milliards de dirhams d’investissement, contre 109 milliards de dirhams en 2023. Dans le paquet il y a 39,6 milliards de dirhams d’investissements directs étrangers (IDE) de janvier à novembre 2024.
Baitas a été questionné lors du point de presse hebdomadaire, au terme du Conseil ministériel, sur le dispositif gouvernemental pour doper davantage l’investissement dans le secteur du tourisme. A noter qu’une grande partie des 20 projets approuvés lors de la dernière réunion de la Commission, pour une valeur de 17,3 milliards de dirhams, étaient des programmes touristiques. Le porte-parole du gouvernement a indiqué que l’investissement sera musclé partout, surtout dans les régions insuffisamment alimentées.
Et il se trouve que ces zones, ajoute-t-il, affiche un gros potentiel touristique, donc inéluctablement elles seront prioritaires. Pour rappel la Commission nationale des investissements s’est réunie le mercredi 29 janvier, 20 projets disséminés dans plusieurs secteurs ont été approuvés, dont l’industrie, le tourisme et la transition énergétique. Près de 27 000 emplois sont escomptés.
Ces projets sont scindés en deux groupes : le premier bénéficiera du système d’appui de base, avec un fonds de 4,3 milliards de dirhams pour créer à terme 5500 emplois ; le second sera doté de 13 milliards de dirhams, là on parle de 21 500 emplois créés dans 14 provinces et préfectures, dans 7 régions. Pour cette année, confie M. Baitas, les évaluations du gouvernement sont encore plus positives : 17,3 milliards de dirhams d’investissement pour 27 000 emplois.
Pour atteindre des paliers supérieurs les autorités parient sur les réformes, notamment le toilettage du cadre juridique et l’amélioration du climat des affaires. Le Maroc fait face à des freins conjoncturels dont le principal est le stress hydrique. Le fléau est tel qu’il pourrait impacter lourdement le tissu économique et le taux de croissance cette année. L’investissement, plus d’investissement, est la voie royale pour tonifier les indicateurs macro-économiques et donner un avenir aux jeunes.
Laissez un commentaire