Le Maroc était déjà solidement armé, grâce à des partenariats avec les USA, la Chine, Israël, la France, etc., le royaume monte encore en puissance. Dans le projet de loi de finances (PLF) 2025 les dépenses militaires atteignent un niveau inédit, avec un budget de 133,45 milliards de dirhams (13,5 milliards de dollars, +900 millions par rapport à 2024), contre 124 milliards cette année. Il s’agit principalement de retaper les équipements des Forces Armées Royales (FAR) mais surtout de hausser les capacités de défense du pays dans un contexte de tension croissante avec l’Algérie…
Il est aussi question de développer l’industrie de défense marocaine, un projet impulsé avec Israël en novembre 2021. Bon, au niveau des dépenses militaires il est quasiment impossible de suivre le rythme d’Alger, qui est déjà sur le toit de l’Afrique avec 18,3 milliards de dollars cette année. Que dire de 2025, avec 25,15 milliards de dollars programmés par le PLF. L’an prochain le budget militaire de l’Algérie montera à 21% du PIB, alors que le Maroc s’arrêtera à près de 10% du PIB.
Mais enfin Rabat aura le 2e plus gros budget de défense en Afrique après l’Algérie, devant une puissance militaire telle que l’Egypte, ce n’est pas rien tout de même ! (vous me direz que le Caire a d’autres combats plus urgents). Avec ce pactole le royaume fera des avancées conséquentes en matière de modernisation des infrastructures de défense, avec de gros investissements sur des équipements : avions de combat, chars, systèmes de défense aérienne, etc.
Les fournisseurs restent les mêmes, à savoir Israël, les USA, l’Inde, la Chine, la Turquie et d’autres pays européens. Lors d’une réunion organisée à Rabat dernièrement 8 milliards de dollars ont été annoncés pour les dépenses du personnel et de l’administration ministérielle. Le journal Al-Arab a fait savoir que “le Maroc envisage d’augmenter les salaires des membres des Forces auxiliaires, de la Défense civile, des Forces armées royales et de la Gendarmerie royale”.
Le PLF 2025 a été validé vendredi dernier par le Conseil des ministres et le lendemain la ministre des Finances et de l’Economie, Nadia Fettah Alaoui, a soumis le texte aux deux chambres du Parlement. Donc l’affaire est sur les rails. Le 1er juin dernier un Conseil des ministres piloté par le roi Mohammed VI avait adopté un projet de décret sur l’aménagement de 2 zones d’accélération industrielle dans le secteur de la défense.
Ces projets font saliver des ténors mondiaux, dont l’indien Tata et l’israélien Elbit Systems. D’ailleurs ce dernier a dévoilé un projet de 2 sites au Maroc. Le royaume ambitionne à terme de devenir un exportateur de munitions et d’armes (pistolets, mitrailleuses, drones…). En attendant les autorités misent sur les équipements étrangers, des produits de qualité…
Dans ce sens les FAR ont commandé le système israélien de lance-missiles multi-calibre développé par Elbit Systems, le dispositif de guerre électronique (EW) Alinet, le drone Hermes 900 dédié à la Marine royale et des missiles de croisière Delilah pour les chasseurs marocains, tous livrés par le fabricant israélien.
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