Les Mauritaniens ont voté le 29 juin 2024, pour réélire le président Mohamed Ould Ghazouani ou désigner un successeur. Les dépouillements sont toujours en cours ce lundi 1er juillet mais à en croire la plateforme en ligne de la commission électorale nationale indépendante (CENI) il n’y aura aucun suspense, le chef de l’Etat sortant va écraser la concurrence. D’après les résultats préliminaires qui défilaient ce matin Ould Ghazouani était déjà à 56,16%, il pourrait donc rafler la mise dès le premier tour.
Son principal adversaire, l’activiste anti-esclavagiste Biram Dah Abeid, n’aurait pas fait mieux que 22,4% des voix, d’après les résultats provisoires. Toujours d’après la Commission électorale le taux de participation était de 55,39%, un chiffre très honorable. S’il est confirmé cela signifierait que les Mauritaniens sont majoritairement satisfaits de leur président et optent pour la continuité. Il est vrai que le destin du pays a changé depuis 2019, et pas seulement grâce aux gisements de gaz et de pétrole…
Le pays a aussi noué des partenariats avec l’Union européenne (UE) pour lancer trois grands programmes dans l’hydrogène vert, Nouakchott s’active également dans la production d’uranium et pourrait vite devenir le deuxième ténor ouest-africain. Par ailleurs il y a le chèque de 500 millions d’euros signé par l’UE en mars 2024 pour monter des projets dans les transports et l’énergie. Tout cela pour dire que la Mauritanie est sur l’agenda des investisseurs étrangers et l’activisme du chef de l’Etat y est pour beaucoup.
Les partisans du président n’ont pas attendu les résultats définitifs pour manifester leur exaltation, ils l’ont fait hier dimanche en début de soirée dès que les données préliminaires ont été livrées. Ce qui irritera davantage les opposants, qui ont tout fait pour plomber sa campagne en l’accusant de corruption et de dilapidation des deniers publics. Mais le fait est que Ould Ghazouani demeure populaire auprès des Mauritaniens…
Mis à part les réformes qu’il a entreprises et les investissements qu’il a drainés les électeurs ont aussi fait le pari de la stabilité, dans une région où les coups d’Etats foisonnent (c’est le cas de trois pays voisins, le Mali, le Niger et le Burkina Faso) et où les djihadistes sèment la mort en toute impunité.
Enfin sachez que la CENI a jusqu’à ce 1er juillet au soir pour dévoiler les résultats définitifs.
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