L’Humanité n’attendra pas que les milliardaires, de plus en plus nombreux (il y aura bientôt une nouvelle “race” d’archi-riches, à des niveaux ahurissants), soient taxés pour soigner les maux de la planète, il y a ce qu’on peut faire ici et maintenant pour rendre le monde un peu plus agréable. Il suffit de faire comme Melinda Gates, l’ex-femme du magnat des logiciels. En se séparant du fondateur de Microsoft et en quittant la Bill & Melinda Gates Foundation au printemps dernier la milliardaire américaine avait promis qu’elle allait «ouvrir un nouveau chapitre de la philanthropie», promesse tenue…
La dame, la grande dame, a annoncé ce mercredi 9 octobre qu’elle met 250 millions de dollars sur la table pour monter un nouveau fonds, objectif : «améliorer la santé mentale et physique des femmes». Elle a décidé de consacrer son immense fortune à la défense des droits des femmes et pour cela elle se fixe un cap de 1 milliard de dollars de financement.
Dans un communiqué relayé par CNN, Melinda French Gates déclare que «la santé des femmes a été sous-financée, négligée et mal comprise» et que les disparités en matière de santé entre les hommes et les femmes «ont non seulement un impact sur la vie quotidienne des femmes, mais peuvent également nuire à leur avenir»…
«Il est clair que nous devons faire mieux pour éliminer les obstacles à la santé des femmes. La bonne nouvelle est qu’il existe de nombreuses organisations dans le monde qui font exactement cela. Nous voulons nous assurer qu’elles reçoivent l’attention et le financement qu’elles méritent», a ajouté l’ex-épouse de Bill Gates. Elle a invité les organisations humanitaires à se manifester pour toucher ces fonds.
Pour faire ce qu’elle fait, avec ses sous et son temps, il faut avoir un coeur gros comme une maison. Les richissimes émirs et sultans des pays du Golfe ne peuvent pas en dire autant. Pourtant il ne faut pas chercher loin pour boucher les trous de la misère, ils sont partout, tout autour, dans le voisinage, dans les pays arabo-musulmans. Palestine, Liban, Soudan, Yémen…, il y a l’embarras du choix. Ces richesses, qu’ils n’ont pas gagnées à la sueur de leur front, qui appartiennent à la nation et qu’ils se sont contenté de pomper dans le sol, qu’est-ce qu’ils en font?
Ils les crament à Las Vegas, dans des villas à Marbella (Espagne), Marrakech (Maroc), etc., où au mieux ils mettent les pieds une fois par année, quelques jours à peine ; ils les dépensent dans des jets privés, des Boeings et Airbus ; dans des voitures de luxe qu’ils se contentent d’admirer ; des tableaux de maîtres dont ils ignorent tout… Bref, cet argent sert à tout sauf à régler de vrais problèmes…
Ce sont paradoxalement des gens qui n’ont pas la misère autour d’eux, comme Melinda Gates, qui songent à tendre la main aux miséreux. Ce monde n’a pas fini de nous heurter, de nous révulser, de nous révolter.
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