On les a eus un peu plus tard en 2023, avec leurs lots de morts, sécheresse et incendies dévastateurs. Cette année ils se présentent un plus tôt et manifestement il faudra s’habituer à l’enchaînement des records de précocité. Je parle des pics de chaleur. Les vents chauds d’Afrique du Nord commencent déjà à tourmenter le sud de l’Europe, surtout l’Italie et les pays des Balkans…
8 villes italiennes ont déjà fait l’objet d’alertes à la chaleur, des températures de plus de 39°C étant prévues dans certaines zones du pays. Rappelons que la semaine dernière les autorités grecques avaient été obligées de fermer la célèbre Acropole d’Athènes, très prisée par les touristes. Quand les températures excèdent les 40 degrés dans une large frange du centre et du sud de la Grèce il n’y a pas beaucoup de possibilités : Tout le monde à l’abri !
Ce n’était guère mieux sur le long de la côte turque, là on est monté à 12 degrés de plus que la normale pour la saison. Même la capitale française, Paris, inquiète à quelques semaines des Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août prochain). Les organisateurs sont terrifiés par les risques de canicule, pour la sécurité des athlètes, pour les spectateurs et pour la beauté du spectacle. La fête mondiale du sport quand on ne peut pas mettre le nez dehors c’est à tout le moins problématique.
Des températures et un taux d’humidité très élevés peuvent causer des dommages pour l’organisme humain, dans la durée. Face au fléau qui frappe l’Europe des chercheurs reconstituent artificiellement la chaleur et l’humidité dans des réservoirs pour scruter le comportement de nos organes face à ces conditions extrêmes. À l’université de Roehampton, à Londres, le professeur Lewis Halsey passe à la loupe le corps humain quand il est frappé par l’épuisement entraîné par la chaleur…
L’expert explique que selon l’âge, la forme physique et les pépins de santé les personnes ne réagissent pas de la même façon aux chaleurs extrêmes. “Les êtres humains sont d’incroyables bons pulls, nous sommes parmi les meilleurs pulls du règne animal (…). Mais s’il y a déjà trop d’eau dans l’air, l’eau, la sueur, n’a nulle part où aller et elle s’écoule de notre corps jusqu’au sol (…). Si la température dépasse 40 degrés, nous entrons dans une zone à risque“, alerte le Professeur…
“Les organes peuvent commencer à défaillir ou, du moins, à fonctionner de manière moins optimale. Cela peut s’expliquer par ce que l’on appelle la dénaturation des protéines. Leur forme change et certains d’entre eux commencent à se désagréger“, ajoute-t-il. Terrible, terrifiant, et le pire dans tout ça c’est que les souffrances de l’humanité vont monter crescendo… jusqu’où ? Nul ne le sait. La bonne nouvelle c’est que nous avons les clés de notre destin. La mauvaise c’est que nous n’avons pas encore pris conscience, pas suffisamment, du gouffre qui nous guette.
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