En marge d’un forum tenu ce dimanche à Sfax, le spécialiste en risques financiers Mourad Hattab a tiré la sonnette d’alarme au micro de Tunisie Numérique concernant les dérives du Code du travail, affirmant que “des déviations existent depuis 1966 et n’ont fait que s’aggraver avec le temps”.
Il a expliqué que ces dérives ont eu des répercussions énormes sur des milliers de travailleurs exploités à travers le pays. S’appuyant sur des statistiques issues de plusieurs secteurs, Mourad Hattab a révélé que la sous-traitance concerne aujourd’hui environ 230 000 travailleurs en Tunisie.
Parmi eux, près de 90 % sont employés dans les domaines de la sécurité et du nettoyage, avec une forte concentration dans le secteur privé (80 %), tandis que 20 % travaillent dans le secteur public de manière informelle et hors cadre légal, soit environ 50 000 travailleurs concernés.
Hattab a également précisé que le pays compte près de 300 entreprises actives dans le domaine de la sous-traitance, dont 90 sont basées à Sfax. À cela s’ajoute un autre chiffre marquant : 167 000 Tunisiens travaillent aujourd’hui dans le secteur de la sécurité, illustrant l’ampleur d’un phénomène qui échappe en grande partie à la régulation.
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