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Musk paye la facture de son copinage avec Trump, il perd beaucoup plus que de l’argent…

Musk paye la facture de son copinage avec Trump, il perd beaucoup plus que de l’argent…

Elon Musk, l’homme le fortuné de la planète, aura peut-être la peau des agents de l’USAID, de tout le ministère de l’Education (qu’il accusé d’avoir causé le naufrage” de sa fille transgenre) et de milliers de fonctionnaires, mais il découvrira très vite les limites de son pouvoir, ami du tout-puissant Donald Trump ou pas. Même pour ce duo il y a des garde-fous : ils sont constitutionnels, judiciaires avec des juges fédéraux implacables, ils sont réglementaires. Le puissant chef de la Commission de l’Efficacité gouvernementale (DOGE) et patron de Tesla (entre autres, un énorme conflit d’intérêts) comptait sur un méga contrat public pour se requinquer après la plongée de ses ventes, raté.

Le génial entrepreneur n’a pas pensé à ça, enivré par sa fatuité

La droitisation à l’extrême du milliardaire américano-canado-sud-africain finira par tuer le mythe et l’aura de l’entrepreneur le plus génial du globe. Il ne fait plus rêver, à part les masses haineuses en Europe et ailleurs dans le monde. Et quand le rêve disparaît le produit devient moins sexy. Il ne suffit pas de faire de bons véhicules bourrés de technologies, l’image de marque pèse lourd sur la balance. C’est ce qui arrive à Elon Musk et il ne s’attendait certainement pas à ça. Si ça peut lui dégonfler un peu le melon et les chevilles ça rendra un immense service à l’humanité.

Le chiffres d’affaires de Tesla s’est tassé pour la première fois en 2024. En France et en Allemagne les ventes du pionnier du véhicule électrique ont enregistré une baisse 60% en janvier 2025, alors que le marché est globalement stable, a confié Nathanaël Vittrant du service économie de RFI. Même le cybertruck, le futuriste pick-up de Tesla, a tellement plongé fin 2024 que le fabricant a été contraint de baisser fortement ses prix.

Musk misait sur un marché très juteux avec le département d’État américain pour se refaire et surtout rafraîchir son image écornée par ses prises de position extrêmes, il devra dire Adieu aux 400 millions de dollars que devait lui rapporter la vente des cybertrucks blindés. Le milliardaire avait injecté 260 millions de dollars dans la campagne de Trump,  il n’y aura pas de retour d’ascenseur et le président américain ne pourra rien faire pour son ami.

Un document du département d’État sur les achats programmés par le ministère, publié depuis des années au nom de la transparence, prévoyait l’acquisition de véhicules blindés Tesla dédiés aux ambassades américaines pour les 5 prochaines années. Mais le document disponible en ligne a été retouché, on parle de «véhicules électriques blindés» sans indiquer le nom du constructeur…

Un revers, deux revers…

Le département d’État a argué par la suite que le nom de Tesla avait été mentionné par erreur, car l’entreprise était la seule à répondre à un appel à manifestation d’intérêt, passage obligé avant la publication d’un appel d’offres. «Aucun contrat gouvernemental n’a été accordé à Tesla ni aucun autre constructeur automobile pour produire des véhicules électriques blindés pour le département d’État», a martelé un porte-parole du ministère.

En conséquence l’appel à manifestation d’intérêt est «suspendu et il n’y a actuellement pas de plan visant à le lancer», a ajouté la même source. Musk de son côté réfute le contrat décrit pas les médias. «Je suis assez sûr que Tesla ne va pas obtenir 400 millions de dollars. Personne ne m’en a parlé, en tout cas», a-t-il posté sur sa plateforme X.

La dernière fois qu’on a vu le milliardaire il était dans le fameux Bureau ovale, debout, flanqué de son petit de 4 ans, qui aurait même jeté une grossièreté à la face de l’homme le plus puissant de la planète, Trump. Reste à savoir ce que ce contrat manqué changera dans les rapports entre les deux alliés de circonstance. C’est le deuxième revers de Musk en quelques jours, après l’échec de sa tentative de rachat d’OpenAI pour briller davantage dans un secteur où il a quelques trains de retard sur son ex-compère Sam Altman. Le patron de xAI est allé jusqu’à dire du mal du méga projet de 500 milliards de dollars du président américain pour glisser le sien…

Bon, Musk a sous le coude un épais matelas de milliards, il ne faut pas s’en faire pour ses vieux jours, d’ailleurs dans la journée d’hier jeudi 13 février l’action Tesla a bondi à +4% en Bourse. Mais les échecs et déconvenues du milliardaire font perdre des sous et surtout érodent la confiance des investisseurs. Et le capital confiance c’est ce qui tient tous les grands groupes, encore plus que les produits. Si l’emblème Musk continue de s’effriter tout l’empire finira par s’étioler de manière irréversible.

 

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