Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été contraint d’emprunter un itinéraire plus long entre la capitale hongroise Budapest et Washington pour éviter un atterrissage d’urgence de son avion qui pourrait conduire à son arrestation en vertu du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre à l’encontre de la bande de Gaza.
Le journal israélien Haaretz a rapporté que Netanyahu s’est rendu aux États-Unis en empruntant un itinéraire plus long d’environ 400 kilomètres que l’itinéraire optimal, afin d’éviter, en cas d’atterrissage d’urgence, de passer au-dessus des pays qui devraient appliquer le mandat d’arrêt délivré à son encontre par la Cour pénale internationale de La Haye.
Netanyahu s’est rendu à Washington directement depuis Budapest pour assister à une réunion prévue à la hâte à la Maison Blanche avec le président américain Donald Trump.
Haaretz a expliqué qu’Israël estimait que l’Irlande, l’Islande et les Pays-Bas pourraient mettre en œuvre l’ordonnance de la CPI à La Haye, et que l’avion de Netanyahou a donc survolé la Croatie, l’Italie et la France.
Le journal ajoute que tous les vols de Netanyahu à destination des États-Unis depuis le début de la guerre sont passés au-dessus de la Grèce, de l’Italie et de la France, puis ont traversé l’océan Atlantique jusqu’aux États-Unis.
Il s’agit de la deuxième visite de Netanyahu aux États-Unis depuis l’entrée en fonction de Trump le 20 janvier.
Les médias israéliens ont rapporté que l’arrivée de Netanyahu à Washington a été saluée par une manifestation de partisans d’un accord d’échange de prisonniers et d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Les États-Unis ne sont pas membres de la Cour pénale internationale (CPI), mais Netanyahou craint de voyager dans l’espace aérien de pays membres de la Cour par peur de se faire arrêter en cas d’un atterrissage d’urgence.
Le gouvernement hongrois a annoncé, jeudi, le début de ses procédures de retrait de la Cour pénale internationale, parallèlement à la visite de Netanyahu, qui est recherché par la Cour et fait l’objet d’un mandat d’arrêt, à la suite d’appels lancés par des organisations de défense des droits de l’homme pour que Budapest refuse de l’accueillir ou l’arrête.
Le 21 novembre 2024, la CPI a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Netanyahou et de l’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à l’encontre des Palestiniens de Gaza.
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