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Avant tout, rappelons quelques vérités quasi empiriques :
- En Tunisie, on ne démissionne jamais . Ce n’est pas dans nos gènes. Jusqu’au-boutiste, jusqu’à ce qu’on apprenne, le plus souvent des autres, qu’on vient d’être démis de nos fonctions, quand ce n’est carrément pas le limogeage , la grande humiliation.
- Toujours en Tunisie, celui ou celle qui vient d’être écarté est aussitôt dénigré, son départ était « prévisible », attendu depuis longtemps par tout le monde et tout le monde trouve que l’annonce de son départ a tout de même pris un peu « trop de temps ».
- Corollaire du point 2, il y a toujours des voix , nombreuses et étrangement parmi les proches du ou de la le démis -limogé, des voix pour dire qu’il ou elle n’a «du reste » jamais été bon, que le poste n’était « d’ailleurs pas » de sa taille…
- Le démis observe scrupuleusement le devoir de réserve, il sombre le souvent dans le silence surtout s’il s’agit d’un limogeage franc et massif
- Tout nouveau nommé oublie très vite les quatre précédents points, à l’exception du 1er
- Si le tout nouveau nommé n’est pas moi ou un de mes très proches, alors il est tout naturellement et tout simplement pas bon pour le poste. Il ne le mérite pas …
- Le nouveau nommé doit savoir affronter la foule, populace et élites confondus, non pas aux critiques mais carrément résister aux calomnies…et , dans les meilleurs des cas, aux petits coups bas des …. sphères « amies »…
- Au nouveau nommé , on ne connait généralement ( très souvent) ni programme ni vision .
- …
De grâce donc, pas de procès d’intention au nouveau nommé à la Kasbah.
Bon vent Monsieur Ahmed Hachani ! Les patates sont bien chaudes, les peaux de bananes ne manqueront pas et tout le monde attend(ra) de vous des miracles. Le président Kais Said en premier.
Jawhar Chatty
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